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àtten Saxe ou êrt Efpagne dans l’întérîeur de_l«  jferre. On ofe croire que cette cônjeaure mérite liu moins d’êire vérifiée à plufieurs reprifes avant que d’êcre rejettée.

Les expériences que M. Cadet a faites fur le cobalt, prouvent que le régule de cobalt eft (l’arfenic combiné avec une fubflance métallique, puifque ce régule , pouffé au feu pendant longtemps , finit par b’évaporer tout-à-fait, en répandant une odeur d’ail, f^oyei les Mémoires de VAeadémie royale des Sciences , année ij6o, dans les Mémoires étrangers.

M. d’Arcet ayant mis du cobalt fur une pièce de, porcelaine , pour effayer de lui donner une couleur bleue , fut très-furpris de voir qu’une partie , après la cuifl’on, étoit devenue d’un brun foncé, ce qui annonce du fer, tandis que le refle étoit devenu bleu.

D’un autre côté, M. Margraft" a prouvé que la couleur bleue auife trouve dans le Japis lazu- 4i, étoit uniquement due au fer , & non au enivre, comme on l’avoit cru jurqu’icî. Peutêtre que cette couleur bleue auroit plus de fixité , & : ne dilparoîtroit point dans le feu , fi le fer qui la produit, étoit intimement Combiné avec l’arfénic , comme on a lieu de le préfumer dans le Speijf des Allemands, ou dans ce que l’on nomme le régule de cobalt. Toutes ces chofes viennent à l’appui de nos conjeftures , & doivent engager à examiner fi réellement il ne fefoit pas poffible de faire du cobalt artificiel ; ce qui procureroit beaucoup de facilité à tous ceux ^ui peignent, foit en émail , ibit fur la porcelaine.

M. Lehmann , dans fa Minéralogie , dit que la matière colorante qui fe trouve dans le cobalt , eft quelque chofe de purement accidentel ; c’eft pour cela qu’elle fe fépare de la partie réguline , tant par la vitrification , que par d’autres opérations chymiques ; & même fi l’on fait fondre à plufieurs reprifes le _//’«i^ produit par le cobalt avec du fel alkali & du fable , il perd à la fin toute fa propriété de colorer le verre en bleu. Le même auteur dit encore que l’on peut s’affiirer de ce qui entre dans la compofition de la matière réguline du cobalt qui donne le bleu , en faifant fondre ce régule à plufieurs reprifes avec de la fritte du verre , &en le remettant de nouveau en régule ; fi Ton extrait enluite la partie cuivreufepar l’alkali volatil, jurqu’à ce qu’on n’ait plus de bleu , & qu’enfuite on diffolve le téfldu dans les acides , & qu’on précipite la diffolution, on ne tardera point à appercevoir le fer.

D’un autre côté, M. de Jufli dît que fi l’on fait calciner le cobalt noir qui donne peu d’arfénic , avec du cobalt gris ordinaire qui contient plus d’arfénic , la couleur bleue en devient plus belle. Le même auteur prétend /jue tout cobalt contient du fer, & même de l’argent , ainfi que E M A

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du cuivre. Il ajoute quelamanganefè , qui con-I tient du fer, jointe avec de l’arfénic , ik caicij née enfuite , devient propre à donner une couj leur bleue au verre.

! M. de Montamy préfumoit que l’arfénic en 

entrant dans le verre , y fixoit le phlogiftique du cobalt ; il s’appuyoît , dans cette conjeflure, fur ce que le cobalt , calciné au point de ne plus contenir d’arfëfiic, ne donne plus alors de couleur bleue au verre. Pour vérifier ce fait, il fe propofoit de tejoindre de l’arfénic avec le cobalt calciné au point de n’en plus contenir, & de voir fi , par là , il reprendroit la propriété de colorer le verre en bleu. Il fe propofoit auffi de joindre de l’arfénic & du fel marin à de l’émail des quatre feux, pour voir s’il deviendroit plus bleu. Mais la mort eft venue interrompre le cours de Tes expériences.

La Couleur jaune. » Celle que l’on peut employer fur l’émail , fe fait à l’aide de l’érain » fulminé fur le plomb. Voici comment on peut » faire cette opération. On met à fondre dan» » une capfulc , à grand feu , trois parties da » plomb ; & lorfqu’il eft fondu , on y joint une » partie d’étain qui fe réduit à la furface du n plomb en une poudre jaune , que l’on peut » retirera mefure qu’elle fe forme. On pourra » faire réverbérer cette poudre jaune , Se enfuite » on mêlera & triturera cette chaux d’étain avec • » du fel marin bien pur ; on l’expofera au feu o fous une moufle , comme on a fait pour le» » fafrans de mars ; & après l’avoir traitée de la » même manière que ces fafrans , on pourra la » joindre avec le fondant général , 8c s’en fervir » pour peindre fur l’émail ».

./^utre manière, n On prend un creufet que « l’on met au milieu des charbons ;& lorfqu’il » eft chaud , on y jette deux parties de nitre • » quand ce fel eft bien fondu , on y joint quatre » parties d’étain ; on pouffe le feu , & il refte » une chaux’ jaunâtre , que l’on peut faire réverbérer , & enfuite laver dans un grand n nombre d’eaux pour l’édulcorer ; après quoi » oti pourra l’appliquer fur Vémail aprts l’avoir » mêlée avec le fondant général ». Autre. » L’étain s’enflamme avec le foufrç. » comme fait le plomb : on doit faire cette opération dans un creufet bien couvert. Par ce ,51 moyen rétain le convertît en une chaux qui » calcinée fortement , prend une couleur brunsfemblable à celle delà terre d’ombrs, qui peu » à peu devient jaunâtre. On peut édulccrer » cette chaux , 8 :. la traiter de la manière accou» » tumée pour peindre fur Vémail ., en lui joignanc le fondant ».

Ce qu’on vient de lire fur la couleur jaune eft beaucoup- înpins détailla que ce qui concern» X x X i^