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DES

. L’uft des en Fan s de Laocoon. La tête fe divife en quatre parties eu nez , chaque partie fe divife en douze minutes, & chaque minute en -j- , | ou ~ ; nota pour cette PI. & laCuiv. 7 p. 9’ m. iflgnifient iepc parties neuf minutes & demi ; tk par conféquenc valent une tête trois parties neuf minutes & demi. Il en eft de même pour la fuivante. PLANCHE XXXVI.

Froporùotis du l.aocoon.

Cette figure a de hauteur, 7 têtes, i nez, 

3 parties ; elle eO : de marbre, & faite de conjcert par trois des plus célèbres fculpteurs de l’antiquité.

Fig. I. Laocoon vu de face.

a. Un de Tes enfans vu de face.’ . Le même vu de côté.

PLANCHE XXXVII.

Proportions du Gladiateur.

Mf. I. Le Gladiateur vi’. de face. I a. Le même vu de côté.

. Les jambes vues de face.

. La jambe gauche vue de côté. I j. La jambe droite vue de côté.

!i 6. La tête. 
! PLANCHE XXXVIII. 

Proportions de la Vénus de Kédicls. Cette figure a de hauteur 7 têtes 3 nez. jpfg. 1. La Venus vue de tace. ’ 2. La mâme vue par le dos.

■]. La tête.

. L’épaule & le bras vus de côté, j. Le bras gauche.

j 6, 7. La même figure vue des deux côtés, i 8, 9, 10 & II. Les pies vus de difPércns cô :és.

Les figures de ces fix dernières Planches int été mefurées fur les originaux en marbre, 1

DÉTREMPE. Marière de peindre avec des [iouleurs détrempées dans de l’eau préparée à la toile pour les grands ouvrages , & à la grtmrae ijourles petits. Le nom de cette peinture vient le ce qu’on y employé des couleurs détrempées lans Teau.

On peut conjeélurer que la plus ancienne malière de peindre étoic à détrempe. Elle admet iirefque toutes les efpéces de couleurs, lurtout es couleurs terreftres ; car celles qui font tirées jles végétaux ont trop peu de folidité. Elle i’ap-DES

,

plîque fur toutes les efpéces de fonds , pourvu qu’ils ne foient pas gras. Elle fe refufe aulli aux fonds couverts d’un enduit de chaux , parce que la chaux eft ennemie de prefque toutes les couleurs qu’elle employé.

Cette forte de peinture a l’avantage dé la grande vivacité des clairs , ce qui ajoute à la torce des maffes ombrées & à la vigueur du clair I obicur. Son échelle , depuis le plus grand clair qu’elle puifle employer, jufqu’à l’ombre la plus forte , eft plus étendue que dans la peinture à l’huile. La facilité qu’offre la détrempe de peindre & de retoucher à fec , permet de lui donnée un grand fini , & donne la liberté de la reprendre & de la quitter quand on veut. On ne fait guère ufage aujourd’hui de la peinture à détrempe en grand, que pour les décorations des théâtres & : des fêtes publiques , foie qu’on penfe mal-à-prppos qu’elle ne peut fubfit ter long-temps, Ibit qu’on n’y trouve pas ce coup d’œii flatteur qu’ont les autres manières de peindre , foit enfin qu’on trouve trop de difficultés à la bien exécuter. Quoiqu’il en foit, elle eft aujourd’hui bannie des égliles & des palais ; & ; fi on l’employé dans lesappartemens, c’efltoutau plus pour tirer quelques moulure.’ ; de panneaux : on femblc l’avoir reléguée , comme un genre inférieur , dans les fabriques des peintres de tapifferies : & c’eft-là préoifément qu’elle peuc le moins fe fouteniravec honneur, parce qu’en effet elle ne vaut rien pour cet ufage. Elle pâlit, s’afFoiblit promptement , & : finit , au bout d’un temps aflez court , pour ne plus laiffer appercevoir de ce qu’elle repréfentoit qu’une toile , non. plus ornée , mais falie de couleurs indccifes ; ce défaut vient de ce que, dans ces fortes d’ouvrages, au lieu d’emploj’er les couleurs terreftres , qui feules font vraiment propres à ce genre, on fait furtout ufage de teintures végétales qui ne réfiftent point aux impreffions de l’air. C’eil une grande injuflice de partir de ces ouvrages , pour porter un jt ;genient fur là durée de la peinture en détrempe. La bonne détrempe fe foutient parfaitement. On a vu dans les appartemens de M. Jofeph-Ignace Parrocel , des dé~ trempes exécutées de fa main fur les murailles , qui fe Ibutenoient depuis un grand nombre d’années dans toute leur beatué, & qui exifienc peut-être encore àpréfent dans toute leur fraîcheur. Cet artifle avoit acquis dans ce genre de peinture, par le grand exercice qu’il en avoit fait, & par fes obfervatiiMis judicieufes, des connoiffances qu’il consmuniquoit avec autant de facilité que de politefîe. C’efi : à lui que Ibnt dûs la plupart des détails qui compoferonc cet article.

Si l’on excepte l’encauftique des anciens , & la mofaïque qui di>it a oirécé dans tous les temps une manière-de copier des ouvrages déjà peints,

on peut dire qu’ayant l’invention de la peinture