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» L’homme étendant les brascH :, fi on le meiure du plus long doigt de la main droite à » celui de la main gauche ,|aairi large tju’il eil » long.

» D’un côté des mammelles à l’autre, deux » faces.

» Los du bras, dit Humérus^ ed long de deux » faces depuis l’i^paule jufqu’au bout du coude. » De l’exiremité du coude à la première riailfance du petit doigt , l’os appelle cubùas avec » partie de la main , contient deux faces. » De l’emboîture de l’omoplare à la foiTette » d’entre les clavicules, une face. n II fautobferver que la différence qui fe trouvera entre la largeur & la longueur du corps )) ptovient de ce que les emboîtures du coude » avec rHumérus & : de l’Humérus avec l’omoplate , emportent une demi-face , lorfque les » bras font étendus.

» Le deffous du pied eft la. fixième partie de » la figure.

» La main eft de la longueur d’une face. » Le pouce de la longueur d’un nez. » Le dedans du bras, depuis l’endroit où fe » prend le mul’cle qui faiclamammelle, appelle y> pecîsral , jufqu’au milieu du bras, quatre longueurs de nez.

Depuis le milieu ’du bras jufqu’à la naiffance 

de la main, cinq longueurs de nez. M Le plus long doigt du pied a la longueur’ » d’un nez.

» Les deux bouts des mammelles & la foffette » d’entre les clavicules de la femme, font un » triangle écuilatéral parfait. » • {Article de M. Watdec.)

Dans li diciiojinaire de la pratique des arts , on entrera dans de plus grands détails fur les proportions , & l’on donnera les mefures des plus belles figures antiques

PROPORTION des figures peintes ou fculptées dans les édifices. Ln artifte, homme de goût, -s’eft élevé contre la pratique des plus grands ftatuaires qui ont orné de ftatues les édifices , des plus célèbres peintres qui les ont décorés de plafonds, & qui ont fuivi l’exemple que leur avoit donné le Corrège. L’autorité de tant d’arriftes, oppofés à celle d’un feul , pourroic, aux yeux de bien des perfbnne = , paroître fuffifante pour le combattre. Maïs quand un feul homme employé le raifonnement contre un grand nombre, il mérite toujours d’être écouté.

M. Coçhin compte au nombre des erreurs érigées en principes, & admifes faute de réflexion ou du courage nécetfaire pour fecouer le joug de l’aatori ;é, « la rcgîe qui fait peus plerles grands édifices. de Coloffes au-defTus » des proportions établies par la nature, & bien s mieux encore celle qui prefcric d’aggrandir P R O

» les figures à mefure qu’elles fe trouvent dans n un plus grand éloignenient. » Il commence par examiner cette dernière règle, qu’il regarde comme la plus abfurde , & en même temps comme la moins enracinée.

  • Elle tire, dit-il, l’on origine d’une finguHère

fuppofition ; on a prétendu que les » figures dont on décore les édifices , à quelque » hauteur ou à quelque dii^ance qu’elles fuiTenc » placées , ne pouvoient produire un boneftet, » qu’autant qu’elles donneroient dsns l’œil une » image égale à celle d’une figure humaine » qui fe trouveroit placée à une diftance modérée : comme fi le plaifir que nous fait » éprouver la vificn étoit le réfultat de la comparaifbn de ces images peintes dans notre » ced , tandis que la plupa :t des hBmmes n ignorent même qu’elles y font peintes. » Mais pourquoi a-t-on imaginé qu’il falloit que toutes les figures d’un édifice donnaffent une image égale dans notre œil ? n Cette fuppolîtion n’ell-elle pas entièrement « contraire aux effets de la nature ? Les figures « & les objets quelconques, à mefure qu’ils » s’éloignent de -nos yeux , foit à caufe de » leur élévation , foit en raifon de leur diltance, y donnent une image plus petite. » A-t-on prétendu nous tromper fur ces mêmes » diffances & iiir ces mêmes degrés d’élévan tion ? On avouera que cette idée feroit très-n extravagante ,-puifque l’expérience a appris » à tous les hom.Ties à juger des diffances, » finon précifément , du moins aiTez pour les >3 tenir en garde contre toutes les illufions » qu’on croiroit pouvoir leur faire à cet >3 égard.

» On remarque particulièrement les mauvais » effets de cette prétendue règle d’aggrandir les » figures à mefure qu’elles font plus élevées, » dans le bâtiment du Luxembourg , au portail du côté du jardin. Sur une architeâure » d’une proportion moyenne , puifqu’il y a un » ordre à chaque étage , on a élevé à l’attique , des figures de fept à huit pieds de » proportion ; & fur le fronton qui couronne » ce même attique , on a doublé cette me- M » fure ; c’efl-à-dire qu’elles font quadruples fli a de volume ; d’où il refaite que les yeux >5 les moins exercés en fonr vraiment choï > qués. Ils le font également à l’afpecl du » portail de Saint-Gervais , où la groffeur ridicule des figures dépare l’enfemble de l’arn chitedure , en la failant paroître trop pe- >3 tite.

» II eft encore à remarquer que l’architefture devient plus légère à mefare qu’elle » s’élève ; que le diamètre des colonnes diminue & que les ornemens en font plus delicats. Donc vouloir que les figures groffilTenc a en raifon de leur éloignenient, c’efl vont