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férabk compUatiuS , & ne peut être lue fan ? dégoût ; mais en échange, on fera tore content de celui de Caialius fur les anneaux & : leurs ufiges.

Antoine le Pois a donné un difcouj-s fur les médailies & gravures antiques, Paris 1579, in-4. avec figures , livre très curieux , très-bien imprime , & d’un auteur qui a le premier rompu ]i glace fur cette ra.itière. Ce livre elHmé n’eft pas fort commun -, mais il faut prendre garde s’il fe trouve à la page 116 une figure du Dieu des jardins qui en a été arrachée dans plufieurs exemplaires. Eaudelot de Dcrival a niis au jour un livre de VutiLicé des voyages. Paris 16S6 , 2. vol.^ in-ii, avec figures, & Rouen 1727, livre utile, intéreffant & dont on ne peut fe paffer.

Des recueils, de pierres gravées. Nous paiTons aux plus beaux recueils & cabinets de pierres gravées. Voici ceux de la plus grande réputation publiés en lealie. Agoflino {Léonardo). Le gemme . entiche fimirace ; colle annota^ioni di l’ietro Bellori , Un Roma i6^y in-^.Jîg. féconde partie in Roma 1669 in-A.. Soconac édition, in Roma i6’i6, z vol in-^. fy. Mis en latin par Jacques Gronovius, Amjîerdam. i6’3j. 2 vol. in-4, & à Francher 10^4, 2 vol. in-4. fig. Ce Léonard Agoflini , né à Bocckeggiano , dans l’Etat de Sienne , étoit un connoifTeur d’un goût exquis, & il avoir vieilli parmi les antiques. Son recueil eft excellerit,de même que fondifcours hiftorique qui ferc de préliminaire : jl fait joindre l’utile à l’agréable, le goût avec l’érudition. Il eut encore l’avantage de trouver un deflinateur & un graveur habile dans la perfonne de Jean-Baptifte Calleflrazzi, florentin. La féconde édition , préférable à Sa première par l’ordre qui y a été obfervé , & l’amélioration des difcours , lui fera toujours iuférieure par rapport aux planches. Il n’eft pas inutile d’avertir que, dans cette édition , on a tiré des exemplaires fur deux fortes do papier ; car outre que "le petit eft fort mauvais, l’impreflion des planches y eft trop négligée. • L’édition de Hollande a les planches gravées afl’ez propreraeat, mais fans goût. De là Chauffe , Romanum Mufocum Sec. Romœ 1690 in-f^ . la féconde édition Romce 1707 in-t°. la troifième édition Romœ 1746, in~f la traduaion en françoîs. Amjîerdam 1706 , in-f fig ; ■

Michel-Ange de la Chaujfe ., parifien, favant antiquaire, etoit allé affez jeune à Rome, & Ton caraftère , autant que l’on goût, l’y avoir fixé. Le corps d’antiquités qu’il intitula Mufœum Romanum eft une colleâion qui réunit les plus fingulières antiquités tjpi fe trou-Jstne II. Beaux-Ans.

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voient dans les cabinets de Rome au temps où. l’auteur écrivoit. Les figures font accompagnées d’explications auiïï curieufes qu’inftraftives. Jamais ouvrage ne fut mieux reçu. Graîvius l’inféra tout entier dans fon grand recueil des antiquités Romaines. Il fut traduit en irançois & imprimé à Amfterdam en 1706 ; mais l’édition originale fut fuivie d’une féconde, à tous égards préférable à la première, pai cillenient à Rome , en 1707 , & confidérabien-. ent augmentée par l’auteur même ; on en donna une troifième édition à Rome en 1746 en 2 vol. in-f’, fort inférieure à la féconde, & dans laquelle le libraire n’a cherché qu’à induire le public en erreur, & à abufer de fa confiance.

La première partie du recueil de la Chauffe comprend une iuite afl’ez nombreufe de gravures antiques, qui prefque toutes font des morceaux d’élite, dont le public n’aroit encora joui dans aucun ouvrage imprime. l^e la Chauffe a encore publié à Rome en 1700, in A" fig. un recueil de pierres gravées antiques avec i’es obfetvations. Le choix des pierres eft fait avec difcernement ; les explications écrites en Italien font judicieufes & pleines d’érudition ; les planches, au nombre de deux-cents , gravées par Bartoli , ne ibnc qu’au fimple trait.

MufœuTn Florentinum , cum obftrv. An t. Fr. Gorie, Florentiœ, 1731, 1732, 2 vol. infol. maj. fig.

t^ui ne connoit pas le prix de cette rare & : immenfe coileftion ? Les deux premiers tomes confacre’s aux pierres gravées fuSfent pour faire admirer le plus beau cabinet qu’il y ait au monde en ce genre de richcfl’e. Le premier volume contient plus de huit cens pierres qui occupent cent grandes planches ; & le l’econd quatre cent dix-huit, rangées comme dans le premier fur cent planches. Les éditeurs n’ont pas craint d’excéder ni par rapport à la largeur des marges, ni par la grofl’eur des caraderes, ni dans la difpofition des titres : l’épaiffeur du papier répond à fa grandeur. Aucun des ornemens dont on a coutume d’enrichir les livres d’importance n’ont été épargnés dans celui-ci. En un mot, c’eft un ouvrage d’apparat, & qui remplit parfaitement les vues qui l’ont fait naître. Ce livre coûte fort cher , & pour comble de malheur , la grande inondation de l’Arno qui a fait périr , fur la fin de 1740, une partie de l’édition dépofée dans le palais Corfini, n’en a pas fait baiffer le prix. ( Si l’auteur de cet article avoir écrit plus tard, il auroit fans doute indiqué la colleftion des pierres gravées de M. le duc d’Orléans , ide(rinées& gravées par M. Auguftinde S.Aubin, avec de favantes defcriptions par M. l’Abbé le Blond ^ de l’académie des infcriptlons & belles Z