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îandoife , né à Harlem en i6(5j .& élevé âe "Van Oftade,e{l : inférieur à fon maître quant à l’exécution pittorefquej-mais il eft plus noble .dans ies ’compofitions, plus Ipirituel dans les conceptions.’ Il a furtout repréfenté des bboratoirès de chymiftes , des fêtes îlamandes , des buvettes 5 il a auiïi peint les fleurs , & ; .a fait des deflins eftimés , à l’encre de la chine , au crayon & à l’aquarelle. II eft mort fubitement en 1704 , à l’âge de trente-neuf ans.

Il a gravé lui-même à l’eau forte. WoUett

„a gravé deux payfages d’après ce peintre.

(x8c)) Benedetto LuTTi, de l’école Florenrine, né à Florence en 1666, eft peut-être le feul peintre de cette école qui air plus recherché la couleur que le delFm. On ajoute ou’il eftimo-it les bons peintres françois , ce_ qui eft encore une qualité rare entre les artiftes florentins. Il n’étoit pas toujours correft dans les formes , avoit de belles parties de couleur, faifoit de belles têtes & agençoit bien fes compofitions. Il vint à Rome vers l’âge de vingt-quatre ans , & y mourut en 172.4, âgé de cinquante-huit ans. On compte entre fes élevés Jean-Bapiifle 8c Carie Vanloo. Beau vais a gravé d’après ce peintre , une Magdelaine pénitente de la galerie de Drefde ; Fr. Bartolozzi , Atalante & Hippomene , & Naixifle.

(490) Georges Philippe Rugendas , de l’école Allemande , né à Auglbourg en 1666 , le décida de bonne heure pour le genre des batailles : des tableaux du Bourguignon , les eftampes de Tempefte , fortifièrent en lui cette inclination, & guidèrent fes premiers pas dans la carrière. Il fe fortifia par les études opiniâtres qu’il fit à Vénife & à Rome ; & acheva de fe perfeâionner en voyant lefiege, le bombardement, la prii’e & le pillage d’Augf- "bourg. Pendant que toute la ville étoit pion-’gée dans la crainte, le tumulte, le défefpoir , ’pendant que lui-même étoit ruiné par ce funefte événement, il s’expoToit aux plus grands dangers pour obferver d’un œil ftudicux , les effets du feu de l’artillerie & de la moufqueterie , les attaques de l’infanterie & de la cavalerie, les horreurs de l’affaut & celles du carnage. Son génie étoit à la fois abondant & révère, Se l’on deilm correél ; fes bons ouvrages fe fentent de l’étude de la nature. Il ’a eu trois manières dans les différens âges de fa vie. Dans la première, il cherchoit peu la correiftiun ; il s’occupoit de la couleur & de la touche. Dans la féconde il a négligé la couleur, & s’eft appliqué furtout à exprimer correctement la vérjté. Dans la troifieme , il ’ a fait concourir la couleur à la juftefie des P E I <i27

expreffions, à la vivacité des mouvemens. Cet artiile, qui tient un rang diflingué entre les peintres de batailles, eit mort en 1742,, âgé de foixante ii : feize ans.

Il a gravé un grand nombre do fes compofitions à l’eau-forte eu en maaière noire. Il y a Juénie euù’aflez longues périodes de fa vie, pendant lefquclles il ne s’eft occupé que de la gravure.

(291) Joseph-Gabriel Imbert, de l’école Françoile, ne à Marlèille en 1666, fut éleva de Vander-Meulen & de Lebrun , & ne conlerva la ’manière de l’un ni de ’l'autre de fes maîtres. Il entra vers l’âge de trente-quatre ans, en qualité de frère, dans l’ordre de Saint-Bruno , <k prit l’habit dans la chartreulé de’ Villeneuve d’Avignon où il a paffé fa vie. Quelquefois fes talens furent fécondés & quelquefois contrariés par fes fupérieurs. Il a travaillé pour différentes maifons de fon or.dre & furtout pour celle où il vivoir. On regarde tomme fon chef-d’œuvre le, calvaire, tableau du maître-autel de la chartreufe de Marfeille. » Le goût du deffin , dit Dandré Bardon, le » ton de la couleur, les nuances du pathétique & du pittorefque , le contrafte la » juiteffe des expreffions, y font ménagés avec >5 intelligence. L’ouvrage, en général , efl fi n intérelTant qu’on ne peut le confidérer avec » attention fans être affefté des fentimens que » doit inl’pirer le fujet ». Ses élèves publient qu’il avoit fur fon art des principes profonds. Il eu mort en 1749, âgé de quatre -vingc trois ans.

(2,92) Antoine Balestra, de , l’école Vénitienne , naquit à Vérone en 1666. Il ne fe contenta pas d’étudier les grands colorîftes de fa nation , il alla fe mettre à Rome fous la conduite de Carie Maratte : & paffa enfuite à Naples pour y obferver les beautés parcicalières aux peintres de ce royaume. Il fe forma un bon caraélère de deflin , une grande & large manière , une belle façon de compol’er. Il eut de 1| grâce, de l’effet, de l’accord , & l’on voit de fort belles têtes dans l’es tableaux. Il eft mort à Vérone en 1740, âgé de foixante Se quatorze ans. (193) Antoine Rivalz, de l’école Francoife , né à Touloufe en 1667 , reçut de fon père , qui étoit peintre , les premières leçons de l’art , vint fuivre à Paris les exercices de l’académie, alla fe perfeélionner à Rome, & retourna dans fa ville- natale , où il c[ : toujours demeuré. Comme il a vécu & travailîé loin de la capi.tale , on ne doit pas être furpris que fa réputation ne réponde pas à fe«  lalens. Il avoit de la correûion dans le à&^