Page:Encyclopédie méthodique - Beaux-Arts, T01.djvu/83

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
(xlvij)


l’ensemble à chaque partie, trouvera toutes celles-ci isolées sous l’ordre alphabétique. »

« Pour éviter la multiplicité des renvois, tous les mots qui ne donneront pas l’idée de quelque procédé, soit qu’ils désignent une opération ou l’instrument propre à le faire, seront simplement définis à leur rang, avec les renvois au texte où ils seront nécessairement employés. Chacun de ces traités commencera par la préparation de la matière, & sera une suite des procédés auxquels l’art doit l’assujettir, pour en tirer tous les résultats dont elle est susceptible. Tous les traités seront précédés d’un abrégé historique des matières, avec quelques recherches sur la nature de celles qui pourroient les suppléer ; de la variété & de l’usage des objets qu’elles constituent ; & suivis de l’énumération des quantités & des valeurs de chaque espèce, & de l’indication des lieux qui les produisent & de ceux qui les consomment ; avec des vues sur la nature du commerce qui en résulte, considéré en soi, & comparé à celui du même genre que les autres nations font en concurrence avec nous. »

« Cette suite, ou ce corps de traités sera suivi de la jurisprudence qui leur est propre. On y établira les fonctions des délégués de l’administration, pour veiller au maintien &travailler aux progrès de ces différentes parties ; & l’ouvrage entier sera terminé par une dissertation sur les qualités, les connoissances, & les talens propres aux personnes chargées de ces fonctions, avec l’indication des moyens employés & à employer pour y parvenir. »

« Le grand rapport des métiers avec les mafactures, puisqu’ils ne sont que l’emploi des matières que les manufactures ont pour objet de préparer, me détermine à décrire tous ceux qui dépendent immédiatement de ces mêmes manufactures, & plusieurs de ceux des ustensiles propres à divers genres de fabriques ; le Faiseur de lisses, de cardes, de peignes, &c. »

« Ceux qui s’exercent sur les peaux ou cuirs, comme le Boyaudier, le Ceinturier, le Chagrinier, &c. »

« Ceux enfin qui ont pour base de l’huile, de la graisse, ou du suif, le blanc de baleine, la chandelle, &c. : car je ne regarde point comme métiers les procédés dépendans des traités de manufactures dont on a donné la suite ; soit qu’ils aient pour objet de compléter une opération, soit qu’ils nécessitent une série d’opérations pour rapprocher toutes les idées renfermées sous une dénomination : tels sont le Filassier, le Cardeur, le Calendreur, le Foulon, &c., qui sont des opérations préparatoires de l’Art du Toilier ou de celui du Drapier ; tels que le damas, le satin, le taffetas, la serge ou le velours, sont des branches du


Fabricant d’étoffes de soie ; comme le camelot & le baracan, l’étamine & la tamise sont, ainsi que tel ou tel drap, des branches du Drapier. »

« Particulièrement instruit de la culture du chanvre & de celle du lin, de l’éducation des moutons & de la culture des laines, matières sur lesquelles j’ai déjà écrit, je me réserve d’en traiter à part ; & ces deux traités seront pareillement indiqués dans le plan général de mon travail particulier. »

« La même raison de l’habitude de voir & de la facilité d’opérer, me determine à me charger de la description du Tuilier & Briquetier, de celle du Chaufournier & de celle du Tourbier ».


MM. Perier, freres, célèbres mécaniciens, à qui Paris sera incessamment redevable d’avoir facilement de l’eau de la Seine dans toutes les maisons, se sont obligés de nous donner l’Art des Machines à feu ; il contiendra, 1°. la théorie de ces machines ; 2º. la description des différentes inventions qui ont paru jusqu’à présent sur cet objet, & particulièrement celle de la nouvelle machine qui a paru en Angleterre, qui économise trois quarts sur les matieres combustibles qui lui servent d’aliment ; son application, comme puissance motrice, pour les forges & toutes les manufactures qui ont besoin d’un cours d’eau ; l’invention d’une machine à feu soufflante, employée avec un succès complet en Angleterre, pour souffler les hauts fourneaux, l’utilité qu’on en peut tiret pour les canaux de navigation, en faisant passer les eaux sur des terreins élevés, & des calculs exacts de leur consommation & de leur produit ; les plans & détails de celles construites à Chaillot pour fournir cinquante mille muids d’eau par jour à Paris ; 3°. une instruction détaillée sur la manière de les fabriquer & de les monter ; cet Art n’est presque point connu en France : les Anglois étant les seuls, jusqu’à présent, qui aient pu fondre & tourner les grandes pièces de ces machines, ont été aussi les seuls qui se soient appliqués à les perfectionner ; il en existe chez eux plus de cinq cents, qui sont pour la plupart employées à des usages auxquels per-personne n’avoit encore pensé, & qui font cependant tout le succès de leurs manufactures de fer. Indépendamment de ce grand Art, MM. Perier se sont chargés de revoir & de corriger les Arts qui travaillent le fer, l’acier, comme la forge des ancres, celle des enclumes, le Pompier, &c.

M. Fougeroux de Bondaroy s’est chargé des Arts du Cloutier, du faiseur de Chapelets (Patenôtrier), du Tabletier, du travail de la Corne, de l’Ecaille, de l’Art de la Verrerie, &c. M. Desmaretz donnera le Métier à bas, & tout ce qui concerne la Papeterie, la Cartonnerie, les Arts