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364 Mellan. (70) Mitelli. (85) Morin. (86) J. Muller. (2.7) Nanteuil. (88) Natalis. (50) Oudry. (12.2) Pentz. (11) Perelle. (94) Perier. (33) Pefne. (8ï) Petits -Maîtres. (11 Picard le R. (89) B. Picard. (114) G R A G R A Piranefe. (139) Pitau. (54I Pitteri. (138) F. Poilly. (yO P. Pondus. (6y) Le Potre. (45) Rembrandt. (72) S’al-llofa. (42) Rota. (17) Roullet. (58) Rcuflelet. (yi) Ryland. (148)’ Les Sadeler. (21) Schmidt. (140) Schoen. (1) Van Schuppen. (ioy) Schut. (31) J. Silveftre. (80) Simonneau. (oy) 6’nyers. (68) Spier. (y 7 ) Sompelen. (61) Soutman. (60) Cl. Stella (92) Subleyras. (133) Suyderoef. (62) Tempefte. (20) P. Tefta. (40) C. Tefta. (40) Thomaflîn. (12 y) Thourneyfen. (71) Vallet. (y 2) Villamene. (2y) Vivarez. (136) Van-Uliet. (74) Van Voerft. (63) Vorfterman. (64) Wagner. (13 y) Watelec. (i4y) Wierx. (28) Corn. Wiffcher. (84) Wolgemuih. (3) Wollet. (tyo) Worlidge. (134) NOTICE CHRONOLOGIQUE Des principaux Graveurs _, depuis V origine de l’Art , ou Histoire de la Gravure. Long-temps avant que la gravure en eftampes fut connue, les orfèvres gravoient au burin des figures Se des ornemens fur leur argenterie , & les armuriers ornoient les armes de travaux au burin. Ce n’eft donc pas de la gravure elle-même qu’il faut chercher l’origine ; elle fe perd dans la nuit des temps ; mais feulement de l’art d’en tirer des épreuves. ( 1 ) Le plus ancien graveur qui ait tiré des épreuves de fes ouvrages , & dont le nom foit parvenu jufqu’à nous , eft Martin S c h oe n , qu’on appelle aufli Beau Martin de Colmar. Il êtoit à la fois orfèvre , peincre & graveur. Il quitta Culmbach , lieu de fa naiflance , & vint s établir à Colmar où il mourut en i486. Il n’eft pas vrai , comme on l’a plufieurs fois répété , qu’il ait été le maître d’Albert Durer : il venoit de mourir , quand le père d’Albert voulut lui envoyer fon fils. Ses eftampes ont été vraifemblablement gravées depuis 1460 jufqu’à l’année de fa mort. « Son outil eft formé , dit M. Huber. Sa » mort de la Vierge offre de l’entente dans la » compofition & de l’expreflion dans les figures. » Rien de plus délicatement travaillé qu’un f> chandelier qui eil placé fur le devant de d l’eftampe , & dont la bafe eft ornée de petites figures d’un fini extraordinaire. » Cette liberté d’outil , ce fini précieux feraient feuls foupçonner que les ouvrages de Schoen ne font pas les premiers eflais de l’art ; & l’on fait en effet qu’il a copié une paffion d’après un autre graveur plus ancien que lui & qui mettoit un F & une S dans fon chiffre. C’étoit vraifemblablement fon maître , Se , en le fuppofant feulement de dix années plus ancien que fon élève , la gravure d’eftampe en Allemagne remonte à l’année i4yo. Sandtart a connu une eftampe qui porte la date de l’année i4yy , & dont l’auteur a pour chiffre une S dans une H. L’auteur du livre intitulé : Idée générale d’une colkciion complette d’ eftampes, imprimé à Leipfic en 1771 , parle d’un graveur plus ancien que Schoen. Ses pièces font , dit-il , très-gothiques , auffi bien que les caractères qui lui fervoient de chiffre, & dans lefquels on trouve un B. Se une S. On a interprété ce monogramme Barthélémy Schoen., & on a fait de ce Barthélémy un frère aîné de Martin. Le même écrivain connoît une pièce qui lui femble pkts ancienne que toutes les précédentes , & qui repréfente la Sybille montrant à l’Empereur Augufte l’image de la Vierge-Marie dans les airs. On voit dans le fond la ville de Culmbach Se le château de Blaffenberg ; ce qui fait conj.eflurer , non fans une forte vraifemblance , à l’auteur dont nous parlons, que la gravure en eftampes a pris fon origine à Culmbach , & il fixe cette origine à l’année 144©. Il feroit facile de la reculer par conje&ure , Se il feroit impofiïble de la rapporter à des temps plus récens. Que des orfèvres, habitués à graver au burin fur leurs pièces d’orfèvrerie , fe foient enfin avif.’s de tirer des épreuves de leurs ouvrages, cela n’a rien que de vraifemblable. Un papier humide, Se mis en preffe par hafard fur leur travail, peut les avoir conduits au procédé de l’imprefnon des eftampes. Mais que la gravure en eftampes ait été inventée par un berger à qui fon état ne pouvoit infpirer aucune idée relative à cet art } c’eft ce qui n’a pu être imaginé