Page:Encyclopédie méthodique - Beaux-Arts, T01.djvu/440

Cette page n’a pas encore été corrigée

F ï G on distingue premièrement : le trapèse dont on ne pouvoit appercevoir qu’une très-petite partie à la lettre C. de la figure première. Il prend son origine de la base du crâne, de toutes les vertebres du col, des neuf épines supérieures des vertebres du dos. Il va s’insérer le long de l’épine del’omoplate jusqu’un peu au-dessous de la clavicule. Ce muscle sert à fortifier l’action de quelques autres qu’il couvre ; il relève l’omoplate avec celui qu on nomme le releveur propre : il la tire en arrière avec le rhomboïde & la baisse tout seul. Il contribue principalement, en passant par dessus la base de l’omoplate, à lui donner une certaine rondeur, qui dans l’Antinoüs antique forme, les graces de cette partie de la figure.

Le deltoïde b. dont j’ai déjà parlé dans l’explication de l’autre figure, le voit encore ici. Il est triangulaire ; il prend son origine de toute l’épine de l’omoplate, de l’acromion, & de la moitié de la partie extérieure de la clavicule. Il pousse le bras un peu en avant & en arrière, selon la direction de ses fibres.

le sus-épineux c. tire le bras en haut avec le deltoïde, & remplissant la cavité supérieure de l’omoplate, entre l’épine & la côte supérieure, ne fait souvent qu’une masse avec l’épine & une partie du trapèse. Il naît de la partie externe de la base de l’omoplate, depuis l’angle supérieur jusqu’à l’épine, & passant par dessous l’acromion, il va s’insérer à la partie supérieure & antérieure de l’os du bras, pour l’élever en haut.

Le sous-epineux d. fait mouvoir l’os du bras en bas, avec l’abaissour propre & le trés-large ; il prend son origine de la partie externe de la base de l’omoplate qui se remarque depuis l’épine jusqu’à l’angle inférieur & va s’insérer à la partie supérieure & extérieure de l’os du bras.

Labaisseur propre e. prend son origine de la côte insérieure de l’omoplate, & va s’insérer à l’os du bras avec le très-large, avec lequel il ne fait qu’un même tendon. Son nom indique son usage, qui est d’abaisser le bras.

Ces quatre derniers muscles, le deltoïde, le sus-épineux, le sous-épineux., & l’abaisseur propre, sont d’autant plus à remarquer pour les artistes, que cet endroit du corps est un des plus difficiles à imiter avec justesse. On peut, pour rapporter le jeu de ces muscles aux effets extérieurs, le remarquer sur la nature même, ne obserrvant les attitudes dans lesquelles ils agissent ; ou, si l’on veut consulter l’antique, le gladiateur offrira la juste image de leurs mouvemens ; mais ce qui seroit infiniment utile aux jeunes élèves, ce seroit de leur démontrer cette partie du bras sur l’écorché ; ensuite de faire agit le modèle vivant, en le faisant passer successivement par tous les mouvemens qui se rencontrent, depuis l’abaissement du bras jusqu’à l’action de l’élévation où le Gladiateur a été composé. C’est ainsi qu’un instruction graduée, & une application des principes aux effets, suivie des preuves tirées des antiques, qui ont la réputation d’être les plus parfaits, donneroit infailliblement une connoissance approfondie & raisonnée.

Le très large f. vient de l’os sacrum, de la tête supérieure de l’os des ; isles, de toutes les vertebres des lombes, & de 6 ou 7 vertebres inférieurs du dos. Il passe d’un côté, par dessus l’angle insérieur de l’omoplate, où il s’attache en passant, & va retrouver l’os du bras, en se joignant avec l’abaisseur propre. Il tire le bras en arrière & en bas obliquement du côte de son principe inférieur.

Une portion de l’oblique externe g. dont il a été question dans l’explication précédente à la lettre K 2. Le brachial h. que nous avons expliqué à la lettre G. de la fig. précédente.

Une portion & l’origine du long supinateur du radius i. voyez la lettre k. de l explication précédente.

L’extenseur supérieur du carpe k. Voyez la lettre o. de l’explication précédente.

l. L’extenseur des doigts.

m. L’extenseur du pouce.

n. L’extenseur inférieur du carpe.

Tous ces muscles portent dans leurs noms l’explication de leurs usages.

o. Le fléchisseur inférieur du carpe. Voyez la lettre M. de la première explication des muscles.

p. Portion d’un fléchisseur des doigts.

q & r. Les extenseurs du coude. Voyez la lettre H. de l’explication première.

s. L’os du coude appellé olécrane.

t. Le grand fessier. Il vient de l’ossacrum, & de la partie latérale & postérieure de l’os des isles. Il va s’insérer par ses filets obliques, quatre doigts au-dessous du grand trochanter. Il couvre le petit fessier, & une partie du moyen. Sur quoi il faut remarquer qu’il y a trois fessiers, qui tous servent à étendre la cuisse. Le premier s’appelle le grand fessier à cause de son étendue désignée par les chiffres 1, 2, 3, 4, 5.

La différence des actions de ce muscle se peut remarquer sur le Gladiateur & l’Hercule : on pourra les voir aussi sur l’Antinoüs & le Méléagre antiques.

u. Portion du second fessier. Ce second est en partie caché sous le premier.

x. Portion du membraneux. Voyez la lettre Q. de la première explication.

y. Le vaste externe. Voyez pareillement la lettre R. de la première explication.

z. Le biceps. Voyez la lettre Z. de la première explication.

&. Le demi-nerveux. Ce muscle vient du même lieu que le biceps. Il est long & rond ; son corps charnu va s’insérer au-dedans de la jambe, trois doigts au-dessous de l’articulation.

? p. ’i