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La herse, fig. 2, qui fait corps avec la charrue, consiste en un bâtis de bois A B, C D très-fort, & dans lequel sont fixés les dix coutres de fer E, dont la disposition est telle qu'aucun d'eux ne passe sur la trace d'un autre. En appuyant sur les poignées des queues E, H, on force ces coutres d'entrer en terre à une certaine profondeur, & de couper les racines qu’ils peuvent y rencontrer.

Planche XXXVIII.

Fig. 1. Houe à laquelle est adaptée une herse.

La partie qui fait office de houe dans cette machine est composée d'un soc applati A, dont les extrémités B B sont pliées à angle droit, & peuvent tourner sur des chevilles qui les fixent aux branches recourbées M M, de manière qu'on peut donner au soc une inclinaison plus ou moins grande, dans laquelle on le maintient par deux clavettes qui traversent les prolongemens coudés B E du soc, & deux quarts de cercle C D percés de plusieurs trous à différentes hauteurs. Les branches M M sont retenues par la traverse L & par l'essieu N de la roue O, qui porte la partie antérieure de la machine.

La herse est armée de plusieurs dents F, montées sur un cadre F G, arrêté aux pièces B E par le boulon G, autour duquel il est parfaitement mobile.

Cette herse traîne sur le terrain & peut en être soulevée à volonté par la corde F I qui passe par la boucle H, & vient s'attacher en I, près de la poignée d'une des queues E K de la charrue. Toute la machine est traînée par un cheval, dont le palonnier s'attache en P à un anneau formé par la courbure du tirant N P.

Fig. 2. Semoir de Cook, anglois.

A, caisse où se verse la semence.

B, La partie inférieure inclinée de la même caisse, où tombent les semences.


C, planche garnie d'un manche & posée transversalement, servant à empêcher les semences de tomber dans la partie inférieure de la caisse.

D, cylindre sur lequel font fixées des espèces de cuillers qui prennent les semences dans la partie inférieure de la caisse & les versent dans l'entonnoir E, d'où elles tombent dans une raie faite dans la terre par le coutre F placé au-devant de l'entonnoir. Les semences sont recouvertes à mesure par un petit râteau G.

H, levier au moyen duquel on soulève une des roues K, & on l’empêche de s'engraîner avec l'inférieure lorsqu'on veut faire tourner la machine, & qu'on ne veut plus que les cuillers se chargent de semence.

Au moyen du même levier on soulève le râteau G par la traverse h h.

L, autre levier chargé d'un poids à son extrémité pour déterminer la profodeur à laquelle doivent aller les coutres, & par conséquent celles où doivent être portées les semences.

M, vis fixée à la pièce qui soutient le coutre qui sert à soulever ou baisser la caisse qui contient les graines, afin que les cuillers ne les écrasent point & les prennent également.

N, râteau armé de dents de fer qu’on fixe au moyen de deux vis aux parties postérieures n n du semoir. On se sert du râteau pour faire différentes opérations, comme celle d'amasser du foin, de sarcler, &c.

O, houe au moyen de laquelle un seul homme peut biner deux acres par jour.

On a décrit le semoir avec une seule caisse, un seul coutre & un seul râteau, pour ne pas rendre la figure trop compliquée ; mais ce semoir peut être garni de cinq coutres, cinq râteaux, &c.

Fig. 3. Charrue de Norfolk.

A, le manche. B, l’âge. D, pièce de


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