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pour avoir une récolte également bonne dans tout le champ.

Herse roulante ; instrument de labour. C'est un gros rouleau garni de fortes chevilles de fer. En faisant rouler cet instrument sur les guerets ensemencés, des chevilles écrasent les mottes, restituent la superficie de la terre & en recouvrent les semences.

Herse (petite) instrument de jardinage, qui ne diffère de la herse du labour que par sa petitesse. Elle sert à tirer les allées des grands jardins après qu'elles ont été labourées avec la petite charrue. Cette herse se mene avec un cheval, ou bien par un homme ayant une sangle à travers son corps. (Voyez Brisoir à mottes.)

HERSER ; c'est passer la herse dans une allée ou dans un champ labouré.

Il y a des laboureurs qui croient suppléer au défaut des labours en hersant beaucoup leurs terres après qu'elles sont semées ; mais cette manière d'égratigner la terre n'est pas d'une grande utilité ; & quand la terre est humide, le trépignement des chevaux y cause beaucoup de dommage.

Lorsque la terre a été bien préparée, deux dents de herse lui suffisent : c'est-à dire que l’on peut se contenter de faire passer deux fois la herse par le même endroit. En hersant dans la nouvelle culture, il faut observer de faire marcher les chevaux dans les sillons, pour ne point pétrir & durcir la terre des rangées.

HOTTE ; espèce de panier d'osier garni de bretelles qui l’entretiennent sur les épaules du porteur. La hotte est large par le haut, étroite par le bas, & se termine en pointe applatie d'un côté & arrondie en forme de cône du côté opposé qui s'applique sur le dos. Elle est très-utile & très-commode pour le transport des terres, des pierres, des fruits, des légumes & de toutes sortes d'objets.

HOUE ou Tranque-pioche ; instrument de jardinage & d'agriculture, fort commode pour remuer la terre en peu de tems, & faire un labourage assez profond, sans endommager les racines, comme on a souvent lieu de le craindre en employant ta bêche, mais il pénètre moins avant. (Voyez pl. XX, fig. 15.)

Cet instrument est composé d'un fer, long de 13 à 14 pouces, sur 8 de largeur du côté, de la douille, & 7 du côté tranchant ; il est un peu recourbé dans son milieu, d'acier bien battu à l’extrémité qui fait le taillant, & qui n'est épaisse que d'une ligne ou au plus une ligne & demie.


L'extrémité opposée porte une douille, & est coudée, en sorte que le manche revient sur l’instrument, & en suit la direction. Ce manche est donc un peu courbe, & doit n'être écarté du fer que de 5 à 6 pouces au dessus du taillant, & seulement de deux attenant la douille. (Voyez Pl. XX.)

Houe fourchue ; c'est un instrument qui, au lieu d’être d'une pièce, comme la houe ordinaire, est fendue en forme de fer à cheval, & qui a une douille & un manche. Elle sert pour les terres grouetteuses, où la houe ordinaire & la bêche ne pourroient aller. (Voyez pl. XX, fig. 14.)

On dit houer une vigne ou une terre, pour dire les labourer à la houe.

Houe à main des Américains. Il faut observer que le manche de cette houe doit être plus ou moins long, suivant la taille de celui qui s'en sert. Pour déterminer cette longueur, il suffit de dire que, quand l’ouvrier est placé pour son travail, le bout du manche doit toucher le bas de sa poitrine. Le fer de la houe a de largeur 8 pouces & 7 poucesde hauteur.

La douille a 2 pouces & demi de longueur & 12 à 14 lignes de diamètre.

Cet outil a cela de commode, qu'il peut être employé sans que l’ouvrier se baisse. On fait plus d'ouvrage, & on remue la terre plus profondément avec cette houe qu'avec celle de nos jardiniers. Cet instrument est utile pour toutes les terres légères ou meubles, comme jardins, chenevietes, plants de maïs, de pommes de terre & autres, qu'on veut biner, ou dont on veut chausser les plantes.

Houe à laquelle est adaptée une herse. (Voyez pl. XXXVIII, fig. 1.) Dans cette machine, la partie qui fait l’office de la houe, est composée d'un soc applati, dont les extrémités sont pliées à angle droit, & peuvent tourner sur des chevilles qui les fixent aux branches recourbées, de manière qu'on peut donner au soc une inclinaison plus ou moins grande, dans laquelle on le maintient solidement par deux clavettes qui traversent en même tems les prolongemens coudés du soc & deux quarts de cercle percés de plusieurs trous à différentes hauteurs. Les branches sont retenues par la traverse & par l’essieu de la roue, qui porte la partie antérieure de la machine.

La herse est armée de plusieurs dents, montées sur un quadre arrêté aux pièces par un boulon, autour duquel il est parfaitement mobile. Cette herse traîne sur le terrain, & peut en être {{tiret|soule|vée|