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demeuré debout et appuyé sur sa canne, dans l’attitude d’un chevalet qui attend une toile. Garnier l’engagea à s’asseoir ; mais l’Allemand jeta les yeux autour de lui et s’arrêta devant deux paysages que Frédéric regardait comme ses deux meilleures peintures. Après les avoir examinés assez longtemps, il se détourna vers le jeune peintre.

— Cela est-il vendu ?…. demanda-t-il.

— Non, monsieur.

— J’en offre cent louis.

Frédéric leva brusquement la tête.

— Pouvez-vous les donner à ce prix !

— Sans doute.

Vertman tira son portefeuille.

— Je les ferai prendre aujourd’hui, dit-il, en remettant à Garnier la somme proposée.

Celui-ci regarda Leblanc pour savoir s’il