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dant j’ai murmuré, j’ai été mécontent parce qu’il me manquait un autre bien, — comme si je le méritais,

— Vous n’avez jamais failli à votre devoir envers moi, Godfrey, dit Nancy, avec une sincérité calme. Mon seul ennui disparaîtrait, si vous vous résigniez au sort qui nous a été fait.

— Eh bien, peut-être qu’il est encore temps de me réformer un peu sous ce rapport ; bien que ce soit réellement trop tard pour certaines choses, quoi qu’en dise le proverbe[1]. »



CHAPITHE XXI


Le lendemain matin, comme ils étaient à déjeuner, Silas dit à Eppie :

« Eppie, il y a une chose que j’ai l’intention de faire depuis deux ans. Maintenant que l’argent nous est revenu, nous pouvons la mettre à exécution. J’y ai réfléchi mille fois cette nuit, et, comme les beaux jours durent encore, je crois que nous partirons demain. Nous laisserons la maison et tout le reste aux soins de votre marraine ; nous ferons un petit paquet d’effets, et nous nous mettrons en route.

  1. Dans le texte anglais, il y a une allusion au proverbe : it is never ioo late to mend, qui correspond aux proverbes français ; Il n’est Jamais trop tard pour bien faire ; Mieux vaut tard que jamais. (N. du Tr.)