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Le parc de Brackenshaw, où allait avoir lieu le concours de tir à l’arc, paraissait, grâce aux nombreux accidents de terrain sur lequel il était tracé, dominer toute la vallée environnante. Le château, construit sur une éminence, avait été bâti en pierres calcaires, auxquelles la poussière et les lichens avaient donné une teinte de nuances variées. Des massifs de hêtres et de sapins l’ombrageaient au nord et s’étendaient au loin le long des verts talus, comme s’ils cherchaient l’eau claire qui coulait au-dessous d’eux. Le champ de tir était un enclos établi avec un soin extrême sur un terrain plat, à l’extrémité du parc. Des ormes aux cimes élevées et un épais rideau de houx, bordant l’allée sablée par laquelle on arrivait à la pelouse nouvellement fauchée où étaient fichées les cibles, le protégeaient contre les vents du sud-ouest. Le pavillon des archers, avec son petit portique en pierres blanches, ressortait sur la verdure, avec laquelle il contrastait.

Impossible de trouver un meilleur emplacement que celui où s’ébattait l’essaim de jeunes filles allant, courant,