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sèrent un procès-verbal, et l’on commanda main-forte pour transférer le coupable au fort du Hâ.

C’est ce fait que l’on qualifie d’espièglerie dans un des billets qui sont joints à la suite des lettres et en font partie.

Quelques jours après, deux gendarmes se présentent à la prison pour mener Duclos à l’interrogatoire, et le placent dans une voiture au milieu d’eux. Tout-à-coup, le Superbe saisit d’une main par la poitrine un des exempts, qu’il tient en respect, et à l’aide de son dos et de ses reins, écrasant le second contre le coffre, il ouvre la portière de l’autre main, s’élance avec la rapidité de la foudre, traverse les allées d’Albret, et va se blottir au milieu des décombres d’une maison démolie.

Les gendarmes, pour ressaisir leur proie, crient à la foule ameutée que c’est un voleur ; mais le fugitif avait disparu, lorsqu’un enfant, qui l’avait vu se glisser dans la retraite où il espérait attendre la nuit pour s’évader, le fit découvrir. Une force supérieure fut employée à l’arracher de l’espèce d’antre, où il se défendit comme un lion ; et de retour au fort du Hâ, quatre mois de détention furent le prix de cette nouvelle escapade. Ce temps expiré, le procès