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Myrtes et Cyprès.

Si je m’enfuis sous le feuillage,
Si je me cache au fond des bois,

Toujours ta vision charmante
Revient à mes yeux éblouis !
Toujours froide, fière, enivrante,
Tu m’apparais et tu me fuis.

Pitié ! pitié ! car je vous aime,
Ce serait si doux vivre à deux :
Ô le délicieux poëme
Qu’une existence d’amoureux !

Un mot, un billet, peu m’importe :
« Je vous aime ! », m’écrirez-vous ;
Et je vole vers votre porte,
Et je me jette à vos genoux !


Juin 1871