Page:Edgeworth - L Ennui.djvu/521

Cette page a été validée par deux contributeurs.

honte. La plus âgée de ces dames détourna les yeux de dessus moi avec cette indifférence que l’on éprouve pour un étranger insignifiant. La jeune sembla touchée de ma confusion, car bien qu’accoutumée depuis long-temps au mouvement des grandes sociétés, j’étois déconcerté par une situation si neuve pour moi. Ah ! me dis-je intérieurement, combien je serois mieux reçu si j’étois encore le comte de Glenthorn !

J’étois un peu mécontent de ce que Lord Y*** ne me présentoit pas à cette charmante femme, comme il me l’avoit promis, et cependant j’eusse éprouvé, une seconde fois, la mortification de m’entendre appeler par mon vrai nom. Enfin, je fus injuste et je ressentis une impatience et une humeur qui n’étoient pas d’accord avec