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notes sur isabelle eberhardt

Après un séjour d’une quinzaine de jours à Marseille où habite son frère Augustin, elle arrive à Paris le 20 novembre.

Elle voudrait y passer tout l’hiver, mais son humeur nomade l’emporte de nouveau, et cette fois en Italie.

Citons encore son étonnant carnet de voyage, qui va nous renseigner sur ses caprices d’errante.

« Le 17 décembre 1900, quitté Paris par express. Le 18, arrivée à Marseille. Passé hôtel Beauveau les quatorze jours suivants.

« Le 29, partie pour Gênes. Arrivée le 30, 11 heures matin. Descendue hôtel de France et passé journée à courir la ville. Le soir du même jour, départ sur le Persia pour Livourne. Arrivée 31 matin.

« La Sardaigne me tente. Je m’embarque pour Cagliari. Descendue « Albergo Quatre Mori ». Passé là le mois de janvier, puis retour à Paris. »

Au commencement du mois de mai 1900, Isabelle Eberhardt se retrouvait encore une fois à Marseille. Elle y note son regret des grands espaces de lumière et sa vision première du Sahara, retrouvée à travers la cohue de la grande cité commerciale. Elle revoit son arrivéeà Eloued au mois d’août et cet enterrement arabe qui la fit frissonner de toute la force de sa destinée.

On lira, en illustration sentimentale de cette période de sa vie errante, les pages que nous avons pu reconstituer, d’après ses notes, sous le titre : Nostalgies qu’elle indiqua. Nous les avons jointes aux « Choses du Sahara ».