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d’éclairer la mystérieuse psychologie dans la Vie tragique, celle que nous retrouvons, spontanée et généreuse, dans ces nouvelles, la tourmentée et l’errante des Journaliers, véritable fille de Kalender, née hélas ! à Genève, d’un pope transfuge et d’une mère déjetée, fille héroïque qui a connu un véritable amant : l’espace et un véritable amour : la liberté, auxquels elle a sans regret, abandonné sa pensée et sa vie, — une pensée enfantine, douloureuse et impure, — une vie mouvementée et belle par son lyrisme, son renoncement et une sorte de grandeur incompréhensible à ceux qui ne voient dans l’individu qu’un organisme délicat égaré dans le mystère du monde.


René-Louis Doyon.



Paris, 1er Janvier 1925.