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que temps, j’emmène avec moi une partie de mon personnel domestique. Cette fois, ma visite était plutôt inopinée.

— Vous résidez de préférence à Pasadena ?

— Oui… Je possède une propriété dans l’avenue des Orangers. Je garde ce ranch pour m’y reposer les fins de semaine de temps à autre, quand je ressens une pointe d’asthme. Il faut bon de s’éloigner parfois de la ville.

Le millionnaire recula sa chaise de la table et consulta sa montre.

— D’un instant à l’autre nous allons avoir la communication avec San Francisco, déclara-t-il, plein d’espoir.

Eden jeta un coup d’œil à l’appareil placé sur un guéridon dans un coin de la salle.

— Avez-vous demandé mon père personnellement, ou simplement son bureau ?

— J’ai demandé son bureau, répondit Madden. Si votre père est absent, nous pourrons lui laisser un message.

Thorn s’avança de Madden.

— Monsieur, songez-vous à cette interview pour Holley ?

— Oh ! la peste soit de ce plumitif ! Pourquoi le lui ai-je promis cet article ?

— Voulez-vous que j’apporte la machine à écrire ici ? proposa le secrétaire.

— Non… allons dans votre chambre. M. Eden, si le téléphone sonne, vous serez bien aimable d’y répondre.

Madden et son secrétaire sortirent. Ah Kim arriva silencieusement et débarrassa la table. Eden alluma une cigarette et s’assit devant le feu, que le radieux soleil du dehors rendait superflu.

Au bout de vingt minutes, la sonnerie