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faire intervenir dans l’affaire un essuie-mains de l’Oasis, expliqua la jeune fille.

— Vous avez peut-être raison. Bien entendu, je paierai les dégâts de votre toilette.

Elle souriait toujours.

— Vous voulez rire ! En ce cas, je vous rembourserai le bifteck. Ce n’est pas votre faute. Il faut une longue pratique pour manger dans l’arène surpeuplée de l’Oasis.

Vivement intéressé, il la regarda.

— Vous venez souvent ici ? demanda-t-il.

— Mais oui. Mon travail m’amène fréquemment dans ces parages.

— Votre… hum… votre travail ?

— Oui. Du moment que votre bifteck semble nous avoir fait entrer en conversation, je puis vous dire que je m’occupe de cinéma.

Évidemment, songea Bob, j’ai remarqué de nombreux acteurs dans le désert pendant mon voyage.

— Ah… vous ai-je déjà vue sur l’écran ?

— Non… et vous ne m’y verrez jamais. Je ne suis pas actrice. Ma besogne est bien plus intéressante : je suis une « chercheuse de sites ».

Le rôti de Bob Eden arriva, heureusement, coupé dans la cuisine en menus morceaux.

— Une chercheuse de sites ? Je voudrais savoir en quoi consiste cette profession.

— C’est bien simple : je voyage pour trouver des paysages, des fonds de ta-