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chose de louche dans votre indécision. À San Francisco vous voulez qu’on vous envoie les perles à New-York. Ensuite vous demandez qu’on vous les livre au sud de la Californie…

— Pour la bonne raison que ma fille a changé d’idée. Elle devait me suivre à New-York, mais elle a décidé de terminer la saison à Pasadena. Alors, j’ai voulu mettre le collier en sûreté à la banque afin qu’elle pût s’en servir quand cela lui plairait.

— J’ai rencontré votre fille à San Francisco. Elle est charmante. Où donc est-elle à présent ?

— À Los Angeles, chez des amis, depuis mardi dernier. Je reçus ici un télégramme m’annonçant son arrivée. Pour des raisons personnelles, je préférerais qu’elle ne vînt pas ici. J’ai donc envoyé Thorn à sa rencontre pour qu’il la ramenât à Barstow et lui fit prendre le train de Los Angeles.

Eden se livra à un petit calcul rapide. Le trajet de Barstow devait, en effet, correspondre à la distance indiquée par le taximètre de l’automobile. Mais d’où provenait la terre rouge ?

— Vous êtes sûr qu’elle se trouve à Los Angeles ?

— Parfaitement. Je suis allé la voir mercredi. Maintenant que j’ai répondu à vos questions, me permettrez-vous de vous interroger à mon tour ? Pourquoi soupçonniez-vous qu’il se tramait quelque chose de louche au ranch ?

— Où a passé Shaky Phil Maydorf ?

— Qui ?

— Shaky Phil, l’individu qui se présenta sous le nom de Mac Cullum et qui, l’autre soir, gagna sur moi quarante-sept dollars au poker.

— Il s’appelait Shaky Phil Maydorf ? demanda Madden, l’air intéressé.

— Oui. J’ai déjà eu affaire à Maydorf à San Francisco. Il paraissait vouloir s’approprier les perles des Phillimore.

Le visage de Madden devint pourpre.

— Vraiment ? Racontez-moi cela.