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glée.

Comme à regret. Chan reprit le collier de perles.

— Et dire que j’ai quitté Honolulu pour essuyer un tel échec. Encore une journée de répit. Qui sait ce que nous réserve demain ?

Eden donna une tape amicale sur le large dos du Chinois.

— Bonne nuit, Charlie, et dormez bien !

■■

Lorsque Bob Eden s’éveilla le lendemain matin, le soleil brillait. Il prit le train pour Eldorado et se rendit au bureau de Holley.

— Bonjour, dit le journaliste. Vous voici enfin de retour. Votre petit Chinois a passé ici de bonne heure ce matin. Il s’acharne à la besogne, hein ?

— Oh ! Chan a de l’ambition. Vous l’avez vu ?

— Oui. — Holley désigna du doigt la valise de Chan posée dans un coin de la pièce. — Il m’a confié son costume de civilisé. Il espère le remettre dans un jour ou deux, ce me semble.

— Il le portera sans doute en prison, répondit Eden d’un air renfrogné. Vous a-t-il parlé de Bliss ?

— Oui. À mon avis, ce personnage va vous susciter des ennuis.

— Je le crains fort. Notre expédition n’a guère été fructueuse.

— D’après les dires de Chan, tout confirme mes soupçons en ce qui concerne le chantage. Un autre fait vient de se produire à la banque.

— De quoi s’agit-il ?

— Le bureau de Madden à New-York a transmis des ordres pour qu’on lui verse une nouvelle somme de cinquante mille dollars sur notre banque. Le directeur me disait encore tout à l’heure qu’il ne voyait pas la possibilité de réaliser ce montant avant demain, et Madden a consenti à attendre.

— Votre façon de voir me paraît logique. Toutefois, Chan se figure que Madden réunit ses fortes disponibilités en vue de…

— Oui, oui ! il me l’a raconté. Mais, dans ce cas, que viennent faire ici Shaky Phil Maydorf, et le professeur ? Je tiens