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tait dissimulé dans un coin obscur.

— Hé ! comment allez-vous, M. Eden, fit le vieillard. Vous désirez voir Eddie Boston ? Il n’est plus à Hollywood. Il est en route pour San Francisco. Voilà du moins ce qu’il m’a dit hier soir en me quittant.

— Et que va-t-il faire à San Francisco ? demanda Eden étonné.

À l’entendre parler, il semblerait qu’un grand événement a changé son existence. Pour moi. Eddie vient d’hériter d’une petite fortune. En arrivant ici hier soir, je l’ai croisé dans la rue et lui ai demandé pour quelle raison il était parti par le train.

— J’avais une affaire pressante à régler, répliqua-t-il : demain je m’en vais à San Francisco. À moi la bonne vie désormais ! Fini le cinéma… je voyage maintenant pour ma santé.

— Je vous remercie beaucoup de vos renseignements. Au revoir.

Bob Eden et Paula se dirigèrent vers la porte. Chan, le chapeau rabattu sur les yeux, les suivit. Une fois au dehors, Eden s’arrêta :

— Et voilà ! Nouvel échec ! Eddie Boston nous a posé un lapin, Charlie.

— Évidemment. Madden l’a payé pour qu’il s’en aille au diable. Boston ne lui a-t-il pas déclaré qu’il savait tout au sujet de Delaney ?

— Autrement dit, il était au courant de la mort de Delaney ? Comment cela ? Était-il déjà au désert le mercredi soir ? À présent nous devons continuer notre enquête. Quand vous reverra-t-on à Eldorado, Paula ?

— J’y retourne cet après-midi. Je travaille à un nouveau scénario, mais cette fois il me faut trouver une cité-fantôme.

— Une cité-fantôme ?

— Oui. Une ville abandonnée… Alors je me rends à la Mine du Jupon, dans les montagnes, à une vingtaine de kilomètres d’Eldorado. Il y a dix ans, cette cité minière comptait trois mille habitants et aujourd’hui on n’y rencontre plus une âme. Simplement des ruines, comme à Pompéi. Je vous la ferai visiter.