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— Madden était-il seul ?

— Non. M. Thorn, comme toujours, l’accompagnait. Il y avait dans la voiture un autre homme que je ne connais pas.

— Ils n’entrèrent donc pas dans la maison ?

— Non. J’ai eu l’impression que M. Madden voulait d’abord entrer, puis il changea d’idée.

Bob Eden regarda Chan.

M. Fogg, avez-vous remarqué quelque chose d’anormal dans les manières de M. Madden. Était-il comme d’habitude ?

Fogg fronça le sourcil.

— Je dois vous dire que cette pensée m’est venue après son départ : il paraissait extrêmement nerveux et inquiet.

M. Fogg, je vais vous confier quelque chose, mais je compte sur votre discrétion. Si nous n’étions pas des gens honnêtes, Will Holley ne nous aurait pas envoyés vers vous. Nous avons tout lieu de croire qu’il est victime d’une bande de maîtres-chanteurs. M. Chan…

Chan ouvrit son veston et pendant une fraction de seconde le soleil de Californie brilla sur la plaquette d’argent du policier.

— Cela ne me surprend guère, observa Peter Fogg. J’en suis tout de même bien fâché. M. Madden m’a rendu un grand service. Autrefois j’étais avocat à New-York et je dus abandonner ma profession pour raison de santé. Les docteurs me conseillaient le climat californien : j’acceptai donc le premier emploi qui s’offrit à moi. M. Madden m’a toujours témoigné une grande bonté, et si je puis vous aider à le tirer des griffes de ses ennemis, je le ferai volontiers.

— Vous venez de dire que cela ne vous surprend guère de voir M. Madden en-