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l’intérieur de mon veston. Tous ces insignes se ressemblent… à moins que les personnes prises de soupçon ne veuillent y regarder de près.

— Vous pensez à tout, Chan.

Le taxi s’arrêta devant le grand immeuble de la rue. Chan et Eden gravirent la large avenue de la propriété et aperçurent un homme occupé à tailler les rosiers d’une pergola. En dépit de son costume de jardinier, on eût dit un professeur. Il avait l’œil vif et le sourire agréable.

M. Fogg ? demanda Eden.

— Oui, Monsieur, pour vous servir.

Bob Eden lui remit la carte de Holley et le sourire de Fogg s’élargit.

— Venez vous asseoir sous la véranda. À quoi dois-je l’honneur de votre visite ?

M. Fogg, nous allons vous poser quelques questions qui, peut-être, vous paraîtront bizarres. Vous y répondrez si vous le jugez bon. M. Madden se trouvait-il à Pasadena mercredi dernier ?

— Oui, Monsieur.

— Vous l’avez vu ?

— Quelques minutes seulement. L’automobile l’a amené jusqu’à la porte. Il pouvait être six heures du soir. Il m’a dit deux mots, mais il est demeuré dans sa voiture.

— Que vous a-t-il dit ?

— Après s’être inquiété de savoir si tout allait bien, il ajouta qu’il reviendrait bientôt passer quelques jours ici avec sa fille.

— Sa fille ?

— Oui.

— Lui avez-vous demandé des nouvelles de sa fille ?

— Bien sûr. J’ai exprimé poliment l’espoir qu’elle se portait bien. Il me répondit qu’elle était en parfaite santé et ravie de venir ici.