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Nous ne l’avions pas vu depuis deux ans et sa visite nous a causé quelque émotion. Il passa un bon moment devant le coffre-fort.

— Était-il seul ?

— Non. Son secrétaire Thorn, que nous connaissons très bien, l’accompagnait, ainsi qu’un petit homme d’âge mûr dont je ne me souviens pas très bien.

— Ah ! Alors vous dites que Madden a passé un long instant devant son coffre-fort. Est-ce tout ?

Le caissier hésita.

— Il a télégraphié à son bureau de New-York de déposer une grosse somme à notre crédit à la Federal Reserve Bank… mais j’aimerais autant ne pas en dire davantage.

— Et vous lui avez remis cette forte somme ?

— Je n’ai pas à vous répondre : je n’ai déjà que trop parlé.

— Vous avez été très aimable et vous ne le regretterez pas. Merci.

Bob Eden et Spike Bristol sortirent.

— Spike, je te remercie du service que tu viens de me rendre, dit Bob à son ami. Je te quitte ; au revoir.

— Tu m’abandonnes comme une vieille pantoufle ? Viens au moins déjeuner avec moi ?

— Une autre fois, mon vieux. Je suis pressé aujourd’hui. La gare est de ce côté, n’est-ce pas ?

— Oui. Au revoir.

Du train de onze heures débarqua un Charlie Chan, habillé comme Eden l’avait vu pour la première fois à San Francisco.

— Tiens ! Bonjour Charlie !

— De nouveau je me sens un homme respectable, dit Chan en souriant. J’ai retrouvé mes vêtements à Barstow. Pas