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— Bonne idée ! s’exclama-t-il. Une soupente… Mais comment y accéder ?

Pendant un long moment il examina le plafond, puis il se précipita vers un grand placard situé au fond de la pièce.

Les deux jeunes gens coururent vers le sombre placard que venait d’ouvrir Chan et levant la tête, discernèrent une trappe dans le plafond.

Bob Eden fut choisi pour grimper à l’échelle que Chan alla chercher dans la grange. Le dos courbé, pour éviter les toiles d’araignée qui lui caressaient le visage. Eden cherchait à s’accoutumer à la faible clarté de la soupente. Holley et le détective attendaient au pied de l’échelle.

— Je ne distingue rien… Oh ! si… attendez une minute.

Ils l’entendirent marcher et des nuages de poussière descendirent sur leurs têtes. Bientôt Bob Eden émergeait au haut de la trappe et descendait quelques marches portant un objet volumineux : un vieux sac de voyage.

— On dirait qu’il y a quelque chose là-dedans, annonça Eden.

Les deux autres empoignèrent avidement le sac et le posèrent sur le bureau de la salle ensoleillée.

Bob Eden les rejoignit.

— Ma parole ! Il n’y a pas beaucoup de poussière dessus. Il ne doit pas être là-haut depuis longtemps. Holley, vos clefs vont nous être utiles.

Très facilement le journaliste fit fonctionner la serrure. Les têtes des trois hommes se rapprochèrent.

Chan tira du sac une trousse de toilette bon marché, contenant les articles habituels : un peigne, une brosse, un rasoir, du savon, de la poudre dentifrice, puis, quelques chemises, des chaussettes, des mouchoirs. Il examina la marque du blanchisseur.

— D. Trente-quatre, annonça-t-il.

— Cela ne me dit rien, observa Eden.

Le Chinois soulevait du fond du sac un costume marron.

— Fait sur mesures, par un tailleur de New-York, dit-il après avoir examiné la