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rait à lui seul démêler tant de mystères. Attendez encore un peu.

— Attendre quoi ?

— Demain Madden se rend à Pasadena, remarqua Chan. Sans doute Thorn l’accompagnera. Nous tâcherons d’éloigner Gamble et nous poursuivrons nos recherches tranquillement. Jusqu’ici nous avons agi en hâte comme un homme qui court après le tramway. Demain, nous creuserons profondément.

— Creusez, si le cœur vous en dit. Pour moi, je n’y tiens nullement. J’avoue cependant que je serais curieux de connaître le fin mot de l’affaire. Charlie, vous êtes un vieil ami des Jordan et vous pouvez endosser la responsabilité de ce retard.

— J’ai le dos large. Pour l’instant le collier de perles des Phillimore repose en sûreté sur mon estomac. Humblement, je vous conseille de faire ce voyage sans but jusqu’à Barstow.

Sur le quai de la gare, Bob Eden aperçut Paula Wendell qui, selon toute apparence, prenait le même train que lui. Ravissante dans un élégant costume de cheval, elle vint vers lui, les yeux pétillants de gaieté.

— Bonjour, M. Eden. Où allez-vous ?

— À Barstow… pour affaires.

— Est-ce important ?

— Bien sûr : je ne gaspille pas ma haute intelligence pour des bagatelles.

Un coquet petit train s’avança dans la gare et ils prirent place dans un des deux wagons.

— Dommage que vous vous arrêtiez à Barstow ; je vais quelques stations plus loin. Je louerai un cheval pour faire une