Page:Earl Derr Biggers - Le Perroquet chinois, paru dans Ric et Rac, 1931-1932.djvu/168

Cette page a été validée par deux contributeurs.

— Vous êtes bien aimable. (La doctoresse jeta un coup d’œil vers le perchoir du perroquet). Et Tony ? Il doit beaucoup regretter son ami Louie ?

— Tony est mort, lui annonça brusquement Madden.

— Comment ! Tony aussi ? Votre séjour au ranch aura été plein de tristes événements, monsieur Madden… présentez mes salutations à votre fille. Elle n’est pas avec vous ?

— Non, elle n’est pas avec moi.

Ce fut toute sa réponse.

— Quel dommage ! Elle est si charmante.

— Merci. Attendez un instant. Mon serviteur va vous conduira à votre voiture.

— Permettez, fit Bob. J’accompagne la doctoresse.

Il passa avec la visiteuse dans la salle brillamment éclairée où M. Gamble était plongé dans la lecture d’un gros volume.

Dans la cour, la doctoresse se retourna vers lui.

— Quel homme ! fit-elle. Un cœur de pierre. La mort de Louie ne semble nullement l’affecter. Alors, je compte sur vous. S’il ne communique pas mon renseignement à la police, veuillez vous en charger personnellement.

Le jeune homme hésita.

— Croyez-moi, docteur, on mettra tout en œuvre pour découvrir l’assassin de Louie… pas Madden… mais… d’autres.

— Je crois comprendre et, de tout cœur, je vous souhaite bonne chance, monsieur Eden.

Bob lui serra la main.

— Si je ne vous revois pas, docteur, laissez-moi vous exprimer toute ma joie de vous connaître.

— Ce compliment me touche. Bonne nuit.

■■