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— Bonjour, Mossié, dit-il. Vous vous plomenez au lever du soleil, ce matin ?

— Je me suis levé d’assez bonne heure, mais pas trop tôt, répliqua le jeune homme. (Il vit le secrétaire entrer dans la maison.) Je viens de surprendre notre ami Thorn en train d’enfouir des ordures derrière la grange… entre autres, une boîte ayant récemment contenu de l’arsenic.

Chan abandonna son rôle de Ah Kim.

M. Thorn deviendra un homme de plus en plus occupé. On ne s’arrête pas sur la pente du mal ; une mauvaise action en amène une autre. Selon un proverbe chinois… « celui qui chevauche un tigre ne peut descendre de sa monture. »

Madden apparut dans le patio, l’air frais et dispos.

— Hé ! Monsieur Eden ! Votre père est au téléphone !

— De si bonne heure ? observa Bob, étonné.

— Je l’ai appelé. J’en ai assez de vos tergiversations.

Bob prit le récepteur.

— Allô, papa ! Je puis parler librement, ce matin. Je tenais à te faire savoir que tout allait bien ici. M. Madden ? Il est à côté de moi. Il lui tarde de recevoir le collier. Tu l’enverras tout de suite ?

Bob poussa un soupir de soulagement : son télégramme était bien arrivé à destination.

— Demandez-lui de le faire partir aujourd’hui même ! ordonna Madden.

M. Madden désire savoir si tu veux le faire partir aujourd’hui.

— Impossible, répondit le joaillier, je ne l’ai pas chez moi.

— Pas aujourd’hui, monsieur Madden. Mon père ne l’a pas chez lui.

— J’ai entendu, grogna Madden. Passez-moi l’appareil. Voyons, Eden… vous plaisantez… vous n’avez pas ce collier…

Bob entendit la réponse de son père :

— Allô, monsieur Madden, comment allez-vous ? Les perles étaient dans un état lamentable… je ne pouvais vous les envoyer telles quelles… Je les ai fait nettoyer et elles ne se trouvent pas au magasin.