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Will Holley se leva et serra chaleureusement la main de Chan.

M. Chan, je vous félicite.

Puis, se tournant vers Bob Eden :

— Ne venez plus me demander mon avis. Suivez aveuglément les conseils de M. Chan.

— Je n’y manquerai pas.

— Voyons, quel honneur y a-t-il à écouter les papotages d’une vieille femme ?

— Oh ! excusez-moi, Charlie. Je vous demande pardon de tout cœur.

Le visage de Chan s’épanouit.

— Merci. Alors, c’est bien entendu… nous ne remettons pas les perles ce soir ?

— Certes non ! Nous suivons une piste au bout de laquelle nous découvrirons… Dieu sait quoi ! À vous Charlie de mener le train… je vous suis.

— Vous aviez raison de dire que le facteur en vacance fait de longues marches, dit Chan. Ici dans ce vaste désert, je ne puis oublier ma profession. Retournons au ranch de Madden pour continuer nos recherches. À notre place, certains objecteraient : « Madden est là, remettons le collier. » Notre devoir de citoyen américain ne nous permet pas de raisonner ainsi, la vérité serait étouffée et le coupable demeurerait impuni. L’affaire du collier passe au second plan.

Le Chinois ramassa le papier qui contenait la preuve de l’empoisonnement du perroquet et le fourra dans sa poche.

— Pauvre Tony ! Ce matin encore, il me disait que je parlais trop… et c’est lui qu’on a réduit au silence. Je dois maintenant faire des achats chez l’épicier. Trouvez-vous dans un quart d’heure devant la porte de l’hôtel.