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une aide extérieure pour rétablir l’unité perdue du psychisme.

5. Si la défense peut être à l’origine de la maladie, la maladie peut être un moyen de défense. Freud a innové dans l’étude de l’hystérie en montrant que l’absence de décharge émotionnelle qui caractérise l’hystérie pouvait être liée à une activité de défense du sujet contre des représentations dépiaisantes. Il a d’abord introduit la notion d’hystérie de défense, à côté de celle d’hystérie hypnoïde et d’hystérie de rétention. Par la suite, il a abandonné la distinction de ces trois formes d’hystérie pour montrer que toute hystérie met en jeu un mécanisme de défense.

6. De la même manière, lorsqu’il regroupe sous le terme de psycho-névroses les affections exprimant symboliquement des confiits infantiles et y rattache l’hystérie, la phobie, l’obsession et certaines psychoses, Freud distingue une psycho-névrose de défense. Puis, lorsqu’il découvre la fonction essentielle de la défense, il généralise cette notion à l’ensemble des psycho-névroses.

7. Ce type de défense pathologique apparaît comme l’ultime rempart du moi contre les excitations internes déplaisantes lorsqu’il n’a pas pu apprendre à inhiber le déplaisir par des « investissements latéraux ». Le même phénomène peut s’observer dans la cure psychanalytique ; la défense prend alors le nom de résistance.

Voir aussi : Instances, Pulsions, Refoulement.