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intra-utérine. Toute sensation d’angoisse renvoie ainsi à l’angoisse physiologique, respiratoire, qui accompagne la naissance.

4. Lorsque l’individu ne parvient pas à effacer les traces de ce traumatisme de la naissance des troubies névrotiques apparaissent. Ils sont liés alors à une menace en rapport avec une tension sexuelle. L’absence de relations sexuelles (volontaire ou non) ou le coït interrompu, par exemple, peuvent en être la source. En analysant ce mécanisme, Freud a défini une névrose d’angoisse, là où l’on avait coutume de parler de neurasthénie. Il a montré d’autre part que l’angoisse n’était pas seulement une fuite devant la libido, mais aussi une forme d’expression de la libido. Le conflit entre les tensions libidinales et le moi se résout par une décharge de la libido sous forme d’angoisse, sans passer par la médiation d’une élaboration psychique et provoque des troubies somatiques.

5. Il faut distinguer la névrose d’angoisse et l’hystérie d’angoisse. Cette dernière apparaît quand l’angoisse se fixe sur un objet précis, qui sert de substitut à la cause réelle, et évolue en phobie. Les symptômes de l’hystérie d’angoisse remplacent, par association, la reviviscence d’expériences traumatisantes. Ils sont suivis parfois d’une névrose obsessionnelle. Dans la mesure où, à la différence des symptômes de la névrose d’angoisse, ceux de l’hystérie d’angoisse résultent d’un travail psychique de conversion de l’énergie libidlnale, Freud précise que la névrose d’angoisse est le fondement somatique de l’hystérie d’angoisse.

Voir aussi : Libido.