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plus grand. Pour Hans, qui voudrait être le seul à bénéficier de l’amour de sa mère, les chevaux sont donc encore plus menaçants que son père, car celui qui l’emportera dans cette rivalité sera celui qui a le plus grand pénis. Le cheval fait l’objet d’un déplacement. La peur que le petit Hans ressent en raison de sa jalousie à l’égard de son père est reportée sur les chevaux.

4. La cure réussit parfaitement. Son issue favorable est facilitée par le transfert positif que le petit Hans fait sur la personne de Freud à qui il a accordé sa confiance. Quinze ans plus tard, Freud verra avec surprise un grand et solide jeune homme frapper à sa porte en déclarant : « C’est moi le petit Hans. » Freud s’étonne seulement d’apprendre que Hans n’a conservé aucun souvenir de son analyse.

5. Malgré le succès qu’il avait obtenu dans le traitement du petit Hans, Freud continua de penser que la psychanalyse des enfants n’était pas généralisable. Ce fut sa seule intervention thérapeutique dans ce domaine, et encore ne s’était-elle effectuée qu’indirectement, par l’intermédiaire du père de l’enfant. Sa fille, Anna Freud, et Mélanie Klein devaient au contraire développer, dans des voies divergentes, cette technique psychanalytique particulière, largement appliquée aujourd’hui, en particulier aux États-Unis.

Voir aussi : Klein (Méianie), Psychanalyse des enfants.