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RÉPONSE IMPROVISÉE.

c’est le rêve heureux ou malheureux de ma vie scientifique. Là ont abouti toutes mes recherches, les travaux de quarante années entrepris avec courage et suivis avec persévérance. Voilà ce qu’il serait regrettable d’avoir fait sans fruit, mais je n’en suis pas encore réduit à ce point. Les paroles que je viens d’entendre n’ont en rien ébranlé mon intime conviction ; c’est tout ce que je puis me permettre de dire en ce moment. Je défendrai ce qui est propre à ma doctrine autrement que par cette allégation, et je le ferai par un mémoire que je me flatte d’apporter lundi prochain.

    suivant que j’emprunte au compte que, le lendemain 13, le National a donné des lectures académiques de la veille.

    « Après la lecture de ce mémoire, M. Geoffroy Saint Hilaire demanda la parole. On devait penser que c’était pour faire remarquer que son collègue venait de traduire et de faire pour les fonctions, ce qu’il avait exposé et établi dans l’avant-dernière séance, au sujet de la conformation des poissons : l’unité de fonctions ressort effectivement du mémoire de M. Flourens, comme l’unité de composition organique avait été l’objet du mémoire de M. Geoffroy sur la théorie des analogues. Mais l’honorable membre s’est borné à recommander à l’examen de son collègue le thon, scomber thynnus, comme devant lui fournir de nouvelles et de plus puissantes preuves à l’appui de sa théorie. La chair ronge et la vitalité très grande du thon, sont simultanées avec l’ampleur excessive des branchies de ce poisson. »