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DISCOURS PRÉLIMINAIRE.

réciproque que s’appliquent toutes les recherches de l’anatomie comparée. Tout autant qu’il s’en trouve de semblables, ce sont autant de rapports dont la constatation forme les points élevés de l’anatomie transcendante.

Or, les deux méthodes se sont également exercées et se sont rencontrées sur les considérations ; soit de la main, soit du pied, dernière portion de l’extrémité antérieure. Mais comment s’y sont-elles prises ? C’est ce point que je tiens à examiner ; car si j’ai été compris dans cette occasion, j’invoquerai l’adage : ab uno disce omnes.

L’ancienne méthode a suivi pas à pas ce qu’elle appelait la dégradation des formes, étant partie de l’homme, c’est-à-dire, de l’organisation qu’elle considérait comme la plus parfaite. À chaque moment de ses recherches, elle est sur un à peu près semblable, d’où elle descend sur chaque différence saisissable. Elle se propose de connaître ces différences ; elle n’a pas d’autres soins, pas d’autres sujets d’études. Cette main d’orang-outang est à peu près celle de l’homme ; mais elle diffère par un pouce plus court et des doigts plus longs. Poursuivant ce même mode de raisonnement, on arrive à la main des atèles, bien autrement défectueuse ; car dans une des espèces de ce genre, il n’y a plus de pouce ; et dans une autre, il n’est, pour en occuper la place, qu’un très court tubercule. Qu’on passe à