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PREMIÈRE ARGUMENTATION.

« Ces différens faits résultaient déjà des observations de Redi, de Swammerdam, de Monro et de Scarpa, observations que j’ai fort étendues, appuyées de préparations nombreuses, et dont je me suis prévalu, il y a maintenant trente-cinq ans, pour établir que des animaux aussi richement pourvus d’organes ne pouvaient pas rester confondus, comme ils l’étaient avant moi, avec des polypes et autres zoophytes dans une seule classe ; mais qu’ils devaient en être distingués et reportés à un plus haut degré de l’échelle, idée qui me paraît aujourd’hui adoptée d’une manière ou d’une autre par l’universalité des naturalistes.

« Cependant, je me suis bien gardé de dire que cette organisation, approchant, pour l’abondance et la diversité de ses parties, de celle des animaux vertébrés, fût composée de même, ni arrangée sur le même plan ; au contraire, j’ai toujours soutenu que le plan, qui jusqu’à un certain point est commun aux vertébrés, ne se continue pas chez les mollusques ; et quant à la composition, je n’ai jamais admis que l’on pût raisonnablement la dire une, même en ne la prenant que dans une seule classe, à plus forte raison dans des classes différentes.

    apprécier l’intervalle qui sépare les mollusques des poissons est au contraire fort difficile. Il faudra alors le concours de plusieurs naturalistes pour y réussir. Aussi, tel est l’objet des recherches de M. de Blainville : voilà de même ce qu’a fait M. Latreille par son mémoire de 1823. Qu’espéraient de leurs derniers efforts ces deux jeunes et ingénieux observateurs, MM. Laurencet et Meyranx ? concourir pareillement à cette œuvre des naturalistes.G. S. H.