Page:E. Geoffroy Saint-Hilaire - Principes de philosophie zoologique - 1830.djvu/59

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
55
PREMIÈRE ARGUMENTATION.

Texte de la première argumentation, employé par extrait.

« Les mollusques en général, mais plus particulièrement les céphalopodes, ont une organisation plus riche et où l’on retrouve plus de viscères analogues à ceux des classes supérieures, que dans les autres animaux sans vertèbres. Ils ont un cerveau, souvent des yeux, qui dans les céphalopodes sont plus compliqués encore que dans aucun vertébré ; quelquefois des oreilles, des glandes salivaires, des estomacs multipliés, un foie très considérable, de la bile, une circulation complète et double, pourvue d’oreillettes, de ventricules, en un mot de puissances impulsives très vigoureuses, des sens distincts : des organes mâles et femelles très compliqués, et d’où sortent des œufs dans lesquels le fétus et les moyens d’alimentation sont disposés comme dans beaucoup de vertébrés[1].

  1. Suis-je allé aussi loin dans mon Rapport ? ai-je distingué chez les mollusques autant de viscères analogues ? m’a-t-on entendu appeler du même nom un aussi grand nombre d’organes, tous déclarés les mêmes ? Selon l’argumentation, les mollusques jouissent d’une organisation qui approche, pour l’abondance et la diversité de ses parties, de celle des animaux vertébrés, et cependant dans un autre article, les mollusques seraient donnés comme n’étant le passage de rien !

    Mais il y a du moins un très large hiatus entre les mollusques et les poissons ! sans le moindre doute. De même que la Seine est à Paris moins large qu’elle ne l’est à Rouen. Je veux dire par là que dans ce dernier cas on le peut savoir facilement, quand