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ORGANISATION DES MOLLUSQUES.

nuque, est que ces animaux marchent et nagent, en présentant le vertex soit à la terre, soit vers le fond des eaux, et que tous leurs organes qui présentent des analogies avec ceux des animaux supérieurs, sont disposés sur un plan que nous croyons pouvoir traduire par cette formule fort simple : Figurons-nous un animal vertébré, marchant sur la tête ; ce serait absolument la position d’un de ces bateleurs qui renversent leurs épaules et leur tête en arrière pour marcher sur leurs mains et leurs pieds ; car, alors l’extrémité du bassin de l’animal, dans ce renversement, se trouverait appliquée sur la partie postérieure du cou.

Ne prenons ceci que pour une image produisant une première et grossière explication ; car, autrement, cette comparaison nous pousserait, par une conséquence toute naturelle, vers de fausses analogies. Ainsi, par exemple, à cause d’une fonction toute semblable, nous serions portés à croire ramenés aux mêmes rapports, à la même essence d’organisation, les tentacules de la seiche et les membres des animaux supérieurs, quand ces tentacules ne représentent, suivant la détermination qu’en a donnée l’un de nous, M. Latreille, dans son mémoire précité, que les barbillons entourant la bouche des silures. Ce ne serait par conséquent chez la seiche que ce même appareil, porté au maximum de leur développement possible, et acquérant, par le bé-