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ORGANISATION DES MOLLUSQUES.

Voulant donner la justification de ces vues théoriques, MM. Laurencet et Meyranx en font l’application à l’ordre des céphalopodes, et même, pour rendre plus nettement leur pensée, à l’une des espèces en particulier, à la seiche, sepia officinalis.

Chacun, connaît la seiche ; il faut, imitant en cela MM. Laurencet et Meyranx, éviter de la décrire avec des termes empruntés de l’organisation des autres familles, si ces termes donnent lieu à de fausses acceptions. Un grand sac aplati, à fond circulaire, présentant une large entrée à bords découpés, et composé de deux surfaces, l’une vivement teintée et légèrement convexe, et l’autre blanche et méplate, forme la principale partie de cet animal. De l’entrée du grand sac, et comme du fond d’un entonnoir, sort une masse arrondie, laquelle commence par un col rétréci et est terminée par huit tentacules charnus. C’est dans le centre de ces appendices qu’est l’orifice buccal, armé d’un bec comme le bec des perroquets ; puis en arrière et sur les flancs sont deux gros yeux. La partie arrondie sortant de la troncature du sac est déterminée, par tous les savans, comme formant la tête de l’animal ; et attendu que les moyens de locomotion, consistant principalement dans les tentacules dont nous venons de parler, sont distribués autour de la bouche, et conséquemment vers la partie terminale de la tête, la seiche et ses ana-