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ORGANISATION DES MOLLUSQUES.

Cependant, si telles étaient les difficultés du sujet, comment MM. Laurencet et Meyranx, après tant d’essais stériles, de méditations infructueuses, se sont-ils décidés même à aborder de telles questions ? Les découvertes, quelles qu’elles soient, pour être comprises et appréciées, exigent des explications préliminaires : aussi devient-il nécessaire de donner toutes les voies, de dire les idées intermédiaires dans lesquelles il arrive que l’esprit vienne à s’engager. C’est, de la part de l’inventeur, prendre le soin de mettre chacun dans la confidence de ses nouveaux procédés ; c’est, par une sorte de remise des pièces, s’adresser à la sagacité et aux lumières du véritable juge en toutes choses, le Public.

L’importance de la question traitée, encore plus que le devoir que vous nous avez imposé, prescrit à vos commissaires d’agir dans cette circonstance de la même manière.

En effet, quels précédens étaient favorables aux auteurs, pour que nous leur accordassions notre confiance, dans le point qu’ils annonçaient avoir examiné ? En quoi consistent de premiers travaux qu’ils auraient déjà publiés ? dans de simples essais, il faut le dire, mais qui, à la vérité, portent sur les plus importans systèmes de l’organisation ; comme le cerveau et la moëlle épinière. Toutefois ces essais, s’ils ont un moment fixé l’attention publique, ne l’auraient-ils point occupée beaucoup