Page:E. Geoffroy Saint-Hilaire - Principes de philosophie zoologique - 1830.djvu/40

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
36
ORGANISATION DES MOLLUSQUES.

j’ai loisir pour prendre connaissance de leurs recherches. Les jours suivant, nous observons, nous disséquons ensemble ; et, pour n’avoir point à y revenir plus tard quand je serais livré à d’autres soins, j’écrivis de suite le rapport, dont je venais de recueillir les idées. Par conséquent si ce rapport fut fait dans l’intervalle d’une séance à l’autre, il n’y eût pas précipitation en ce qui me concerne, mais convenance relativement aux heures que je pouvais consacrer à ces travaux.

Pour expliquer comment les recherches de MM. Laurencet et Meyranx arrivaient à heure marquée, selon les besoins de notre époque, je dis historiquement ce qui avait été autrefois et avec bonheur établi, quant aux faits en question. Où j’avais cru placer les élémens d’un éloge, M. le baron Cuvier vit une allusion et l’intention de le blesser. Non moins surpris qu’affligé de sa remarque, je protestai que cela avait été bien loin de ma pensée ; et, en ce moment, je mets toute la sincérité dont je suis capable, à le déclarer de nouveau. J’offris avec amitié à mon savant confrère de supprimer ou tout le Rapport on quelques parties à son choix. Il accepta mes offres pour un folio que je fis aussitôt disparaître ; et M. le baron Cuvier fut le premier à réclamer la mise aux voix du Rapport.

Voici ce Rapport, tel que l’Académie l’a adopté. On y apercevra peut-être de la chaleur tenant à l’entraînement de la conviction ; mais nulle part, je m’en flatte, nulle part, on n’y pourra découvrir d’hostilité envieuse.