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NÉCESSITÉ D’ÉCRITS IMPRIMÉS.

par la presse, notre discussion sera débattue devant les hommes les plus éclairés sur la matière : je m’adresse ainsi aux seuls juges qui peuvent connaître avec une pleine compétence des points présentement en litige. De cette manière, je ne puis qu’attendre avec respect de ce haut tribunal une suprême décision.


N. B. Quand, il y a quinze jours, j’écrivais ce dernier paragraphe de mon prospectus, je n’ignorais point ce qu’en Allemagne et à Édimbourg l’on pense des théories nouvelles de la ressemblance philosophique des êtres. Là nous sommes dépassés, là se poursuit sans relâche, avec conviction, avec une parfaite confiance dans le succès, ce que nous essayons en France avec tant de réserve, avec trop de timidité sans doute. Il y a mouvement général, entraînement décidé des esprits vers ces doctrines qui sont enfin comprises. Et, véritablement, je serais injuste de le méconnaître, c’est de même en France, où quelques célèbres enseignemens s’y conforment ; tels que l’enseignement de l’anatomie à Montpellier (Dubrueil, professeur), celui de l’histoire naturelle des animaux à Strasbourg (Duvernoy, professeur) etc.

Mais il y a mieux : pendant que ces questions étaient agitées avec un si grand éclat, à Paris, et au sein de l’Académie des Sciences, pendant qu’on y recommandait avec tant de véhémence de résister au torrent, de se défendre de l’irruption des nouvelles idées, ce fut dans ce moment même, qu’à Paris, qu’au sein de l’Académie des Sciences, il fallût recevoir cette leçon sé-