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NÉCESSITÉ D’ÉCRITS IMPRIMÉS.

notre dissentiment porte principalement sur l’obscurité et une confusion de termes mal définis, que les moindres concessions feraient facilement disparaître. On se trompe en cela : il y a au fond des choses un fait grand, essentiel, vraiment fondamental, donnant une âme à l’histoire naturelle, et appelant dès lors les généralités de cette science à devenir la première des philosophies.

Toujours décrire sans faire aboutir les descriptions à une utilité pratique, c’est un passé dont la tendance des esprits demande présentement à garantir l’avenir. Des considérations spéciales abondent jusqu’à surcharge : montrons de la reconnaissance pour ceux qui nous ont préparé les voies, mais d’ailleurs jouissons de tant de trésors accumulés. Les progrès de la pensée publique réclament qu’on emploie aujourd’hui les faits, principalement pour les connaître dans leurs rapports. Faisons vraiment de la science.

Ainsi, j’aurai à persévérer dans la défense de mes idées attaquées, d’une doctrine qu’un sentiment d’intime conviction me dit être nécessaire à produire, actuellement même ; mais, ce qui me paraît à tous égards préférable, je puis le faire par des moyens plus inoffensifs. Car, continuer notre lutte passionnée, ce serait amener plutôt le décri de la science que le triomphe de la vérité.

En préférant recourir à la voie de la publicité