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DISCOURS PRÉLIMINAIRE.

la condition la plus générale de l’organisation. Tout organe est ramené à l’unité d’essence et de capacité pour l’incorporation de certains élémens. Un organe simple, enté sur un autre du même ordre, commence les faits de complication. Qu’ensuite plusieurs autres viennent, à leurs momens précis et par les voies de succession, de génération, entourer ce noyau, cela augmente la somme des premiers faits, sans altérer le caractère de leur simplicité. Mais d’ailleurs c’est le même cours de développemens, qui se poursuit dans un même cercle, satisfaisant à sa tendance originelle. Car il n’est qu’un même mode de formation pour engendrer les faits organiques, soit que son action, s’arrêtant de bonne heure, donne les animaux les plus simples, soit que cette action, persévérant jusqu’au terme de toute sa capacité possible, amène la plus grande complication des organes. Effectivement, il ne saurait être ici question de merveilles, mais de l’action du temps, mais de progrès dans le rapport de moins à plus.

Pour cet ordre de considérations, il n’est plus d’animaux divers. Un seul fait les domine, c’est comme un seul être qui apparaît. Il est, il réside dans l’Animalité ; être abstrait, qui est tangible par nos sens sous des figures diverses. Ses formes varient en effet, selon qu’en ordonnent les conditions de spéciale affinité des molécules ambiantes,