Page:E. Geoffroy Saint-Hilaire - Principes de philosophie zoologique - 1830.djvu/225

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
221
SECOND RÉSUMÉ.

a exprimé nettement, à notre avis, les principes fondamentaux qu’il soutient encore aujourd’hui ; or, en cherchant en Allemagne, nous ne trouvons, à cette date, aucun ouvrage bien connu qui les contienne. Rien n’empêche donc d’en regarder M. Geoffroy comme l’auteur, du moins chez nous, et, s’ils ont quelque grandeur philosophique, d’en faire honneur à la France. La question de la nouveauté ne doit pas occuper davantage ; car, d’ordinaire, c’est une objection qu’on ne fait que lorsqu’on en a épuisé déjà beaucoup d’autres. D’ailleurs, nous croyons qu’un principe, jeté dans une science, ne produirait jamais un grand mouvement, s’il ne différait que nominalement des principes reçus. Enfin, nous ajouterons qu’un principe quelconque peut se trouver consigné dans vingt passages de

    d’une grosseur si extraordinaire, n’est qu’un renflement de la base de l’hyoïde ; la bourse des didelphes, un repli de leur peau, qui a beaucoup de profondeur ; la trompe de l’éléphant, un prolongement excessif de ses narines ; la corne du rhinocéros, un amas considérable de poils qui adhèrent entre eux ; etc. etc.

    « Ainsi les formes, dans chaque classe, quelque variées qu’elles soient, résultent toutes au fond d’organes communs à tous : la Nature se refuse à en employer de nouveaux. Ainsi, toutes les différences, même les plus essentielles, qui distinguent chaque famille d’une même classe, viennent seulement d’un autre arrangement, d’une autre complication, d’une modification enfin de ces mêmes organes. » Voyez Dissertation sur les Makis, dans le Magasin encyclopédique, tome VII, page 20.