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SECOND RÉSUMÉ.

et moins techniques, les faire écouter et comprendre par un public plus nombreux.

Nous tâcherons de donner une idée aussi claire que possible à quiconque n’a pas fait d’études spéciales de la doctrine anatomico-philosophique de M. Geoffroy, connue sous le nom de Théorie des analogues. Sans cette connaissance préalable, on ne pourrait bien suivre la discussion qui s’est ouverte à son sujet, à propos du premier mémoire de M. Cuvier, lu dans la séance du 22 février, et qui en contient la critique. Ces deux naturalistes, en effet, s’adressant à un public parfaitement instruit de ce dont il s’agit, négligent avec raison beaucoup d’antécédens et d’explications nécessaires à la plupart de nos lecteurs.

Le système de M. Geoffroy, très vaste, très complexe, est déduit d’une infinité d’observations anatomiques les plus difficiles, qu’il est impossible de rappeler et même de citer dans cette courte analyse. Nous n’en présenterons donc que les résultats les plus généraux, que tout le monde peut saisir, parce que, comme toutes les théories, celle-ci se réduit en définitive à trois ou quatre propositions fort simples.

Le nombre des animaux répandus sur notre globe, qu’ils vivent dans l’air ou dans l’eau, dans l’intérieur de la terre ou à sa surface, est immense. Il est encore indéfini pour nous, car chaque instrument