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DISCOURS PRÉLIMINAIRE.

sultent d’analogies frappantes, sont admis aussitôt qu’aperçus.

Des analogies existent-elles au contraire de telle sorte, que ne se révélant pas facilement aux yeux du corps, elles puissent toutefois se manifester aux yeux de l’esprit, les principes aristotéliques sont pour ce cas insuffisans ? L’ancienne méthode s’arrête dans ses applications, juste au moment où il faudrait qu’elle fût doctrinale, où il faudrait qu’elle devînt un fil d’Ariadne, pour faire apprécier les rapports les plus cachés, tous les points communs des faits généraux, les plus importans des sciences.

J’ai encore entendu ce reproche : « Mais cette méthode nouvelle, si hautement recommandée, n’aurait été que rarement employée. » J’en conviens volontiers ; d’abord elle n’est pas d’une date ancienne : et puis, pendant que je l’emploie à démasquer les diverses métamorphoses, pour citer un exemple, que les faits de monstruosités introduisent dans l’arrangement normal des organes d’une même espèce, je laisse en souffrance tous les perfectionnemens possibles et désirables ailleurs. À ceci que je ne conteste pas, je réplique que je ne puis pas faire davantage. J’ajoute ; cette méthode serait-elle dans la suite constamment pratiquée par la réunion de tous les zootomistes, de deux siècles elle n’aura sans doute encore suffi à tout.

Voilà ce que l’argumentation semble ignorer, ce