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PREMIER RÉSUMÉ.

tions qu’elles remplissent dans l’hyoïde du chat, sont les véritables analogues d’une partie de cet organe.

En résumé, 1o M. Geoffroy est arrivé à la théorie qu’il proclame par des recherches qui lui sont propres,

2o L’ancienne école n’admet, avec M. Cuvier, le principe de l’analogie que dans certaines limites ; M. Geoffroy, au contraire, ne reconnaît point d’exception à son principe de composition organique.

3o La marche que suit M. Geoffroy dans les études zoologiques, est essentiellement différente de celle qu’avait adoptée ses prédécesseurs. Ils cherchaient à établir leurs analogies d’après la considération des formes, d’après celle des fonctions, enfin d’après celle que fournit l’anatomie. M. Geoffroy veut que toute recherche zoologique soit fondée uniquement sur l’anatomie ; et avec ce seul élément de recherches convenablement employé, il arrive à des conséquences beaucoup plus étendues que celles auxquelles étaient bornés ses devanciers. Rien n’est donc moins fondé que le reproche qui lui a été adressé de n’avoir fait qu’élargir les bases anciennes. M. Geoffroy a incontestablement tenté de renverser les bases posées par ses prédécesseurs et d’en établir de nouvelles. Il peut avoir eu tort, il peut avoir eu raison ; ce n’est pas cela qu’il s’agit d’examiner pour le présent. Mais, bonne ou mau-