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PREMIER RÉSUMÉ.

une de celles sur lesquelles Aristote, son créateur, l’a placée ; et tous les efforts de l’anatomie n’ont pas cessé, depuis des siècles, d’être consacrés à son affermissement. Ainsi, chaque jour, on peut découvrir dans un animal une partie que l’on n’y connaissait pas, et qui fait saisir quelque analogie de plus entre cet animal et ceux des genres et des classes différentes.

« Il peut en être de même de connexions, de rapports nouvellement aperçus. Les travaux entrepris dans cette direction sont éminemment utiles, et ceux de M. Geoffroy Saint-Hilaire en particulier sont dignes de toute l’estime des naturalistes ; ce sont des traits de plus qu’il a ajoutés à des ressemblances des divers degrés qui existent entre la composition des différens animaux. Mais il n’a fait qu’étendre les bases anciennes et connues de la zoologie, et ne semble point avoir prouvé l’unité ou l’identité de cette composition, rien enfin qui puisse donner lieu à la détermination d’un nouveau principe.

« Ainsi, en résumé, si par unité de composition vous entendez identité, vous dites une chose contraire au plus simple témoignage des sens ; si par là vous entendez ressemblance, analogie, vous énoncez une proposition vraie dans certaines limites, mais aussi vieille dans son principe que la zoologie elle-même. »